Vaccins anti-covid : 10 fois plus d’effets secondaires qu’annoncés

Santé
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Les effets secondaires suspectés des vaccins anticovid pourraient atteindre – rien qu’en Allemagne – le nombre de 2,5 à 3 millions, soit dix fois plus qu’annoncés officiellement. La mutualité allemande BKK-ProVita a en effet constaté une explosion du nombre de traitement des effets secondaires post-vaccinaux, bien plus important que celui du chiffre des déclarations à la pharmacovigilance. La vérité sur les effets secondaires va-t-elle enfin être révélée par des données incontestables fondées sur une réalité mesurable ? Apparemment, cela ne suffit pas, pour le gouvernement.

Le 21 février 2022, Andreas Schöfbeck, Président de la mutualité allemande BKK-ProVita, a adressé une lettre [1] au Pr Klaus Cichutek du Paul-Ehrlich-Institut (PEI), l’institut de pharmacovigilance allemand, dans laquelle A. Schöfbeck exprime son inquiétude face à l’explosion des effets secondaires post-vaccinaux anticovid.

4 à 5% des vaccinés en Allemagne

Dans sa lettre A. Schöfbeck exprime ses doutes vis-à-vis du chiffre officiel de 244.576 effets secondaires suspectés déclarés en Allemagne. Car, via une évaluation des données médicales couvrant près de 11 millions d’assurés en Allemagne alors que ces données ne comptent pas encore toutes les données 2021, la BKK-ProVita arrive déjà à 216.695 effets secondaires déclarés traités, c.à.d. assez sévères pour que les patients consultent un médecin. En projetant ces chiffres sur l’entièreté de l’année 2021 et l’ensemble de la population allemande, la BKK-ProVita arrive à une estimation d’effets secondaires suspectés entre 2,5 à 3 millions, soit dix fois le nombre officiel [un facteur souvent corroboré [2], entre autres par des études de l’OMS même [3], ndlr].

Ceci représenterait en fin de compte entre 4 à 5% des vaccinés en Allemagne. BKK-ProVita en déduit une sous-notification massive, dont l’ampleur réelle pourrait être vérifiée grâce aux données des autres mutuelles. En insistant sur le danger de mort latent, il conclut sa lettre en demandant une réponse rapide du PEI jusqu’à 18 heures au lendemain, le 22 février 2022.

Les premiers jours : silence radio

À part le magazine d’investigation Multipolar [4] et le blog du journaliste indépendant Boris Reitschuster [5], qui avaient, indépendamment, relayé l’information dans des articles le 24 février, il n’y avait parmi les médias dits de « référence » que le quotidien Die Welt qui avait rapporté ces chiffres le 25 février[6], et encore, l’article est payant.

Selon Multipolar fondé sur les chiffres de la BKK-Provita, les effets secondaires suspectés liés aux vaccins auraient causés de janvier à août 2021 quelque 383.000 jours d’arrêt de travail contre seulement 374.000 jours d’arrêt de travail pour cause de covid, à pareille époque. Le magazine rappelle aussi que le refus de notifier un effet secondaire suspecté est illégal en Allemagne et que les vaccins disposent maintenant depuis plus de 14 mois toujours que d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle de l’agence européenne des médicaments (EMA).

Le gouvernement allemand dans le déni

Lors de la conférence de presse du gouvernement fédéral allemand du 28 février 2022 [7], le journaliste B. Reitschuster a demandé quelle était la position du ministère de la Santé par rapport aux chiffres avancés par la BKK-ProVita (sa question et la réponse du porte-parole du ministère se trouvent aussi sur son blog dans un article du 1 mars 2022 [8]). En résumé, pour le gouvernement allemand, les chiffres ne seraient pas exacts, car la BKK-ProVita n’aurait pas procédé à une analyse d’après les codes de classification diagnostiques légaux (ICD), mais aurait utilisé une notion élargie d’effets secondaires liés aux vaccins, mais qui d’un point de vue légal n’en seraient pas, comme la fatigue après injection. Après quoi B. Reitschuster a insisté, demandant clarification si la fatigue après injection n’est pas considérée comme effet secondaire, ce qui est réaffirmé par le porte-parole ministériel. Or, d’après B. Reitschuster, la BKK-ProVita se serait basée sur le code ICD U12.9 [9].

Lanceur d’alerte licencié et « débunkage » bidon

Les jours qui ont suivi, les choses sont allées très vite. Alors qu’A. Schöfbeck n’avait même pas eu l’occasion de s’entretenir avec le PEI, il était déjà chassé de son poste de président de la mutualité le 2 mars 2022 [10]. Le 3 mars 2022 [11] la BKK-ProVita se distanciait de ces chiffres et de leur interprétation par son ex-président, disputant leur conformité à la réalité scientifique. Elle se distanciait également de son ex-président en le taxant d’être sous influence du mouvement d’opposition Querdenken [12].

C’est seulement maintenant que l’ARD, la chaîne publique, se jette sur l’information. Non pas en se concentrant sur l’analyse-même, mais en ayant recours aux schémas de « débunkage » déjà bien connus : citation d’expert contraire – affirmant uniquement que les chiffres seraient « bidons », sans démonstration –, attaque ad hominem – réitérant l’association entre A. Schöfbeck et Querdenken sans l’étayer, juste en disant que la personne ayant analysé les chiffres, Tom Lausen, serait populaire parmi le mouvement –, et culpabilité par association – en insistant sur le fait que les chiffres de la BKK-ProVita et les analyses de Tom Lausen serait régulièrement repris par des « médias alternatifs » [13].

Argumentation bidon

La seule critique concrète venant de l’ARD est qu’il ne serait pas clair s’il s’agit d’effets secondaires graves ou non. Elle ignore ainsi le fait qu’ils sont, premièrement, vraisemblablement assez sévères pour que les patients soient allés voir leur médecin ; deuxièmement, que ceux-ci les aient traités et transmis aux mutuelles ; et troisièmement, qu’ils auraient causés, selon Multipolar, plus de jours d’arrêts de travail que le covid au même moment !

A côté de cela, l’ARD répand des fausses informations. Quand elle dit qu’il n’y a pas forcément de lien de causalité entre un vaccin un effet secondaire suspecté notifié, elle a raison dans un cas individuel. Mais elle se trompe en titrant et insinuant que ceux-ci devraient d’abord être vérifiés avant d’être notifiés ou analysés par la pharmacovigilance. La législation européenne [14] concernant la pharmacovigilance stipule explicitement qu’il s’agit par définition de notifier toujours d’abord des effets secondaires suspectés, car en cas de nouveaux médicaments les effets secondaires avérés sont par définition inconnus et des liens de causalité ne peuvent être mis à découvert que si les médecins remontent tous les effets secondaires suspectés, pas seulement ceux pour lesquels le lien de causalité serait déjà établi. Par-là, l’ARD prouve ne pas avoir compris le fonctionnement de la pharmacovigilance comme signal statistique d’alarme et non pas comme répertoire des effets secondaires avérés.

Si l’analyse de A. Schöfbeck est « bidonnée » comme elle l’affirme, alors l’ARD n’a qu’à mener sa propre investigation et infirmer cette analyse, cela semble incontournable pour faire la lumière sur cette affaire. Qu’aurait-elle à perdre, sinon ?

 

Par Colin Meier, journaliste citoyen indépendant et correspondant pour l’Allemagne chez BAM!


[1] https://multipolar-magazin.de/media/220224-bkk-brief-pei.pdf

[2] https://bam.news/bam-detox/bam-detoxe-le-formulaire-de-johnsson-johnsson-cense-aider-les-jeunes-a-faire-un-choix-eclaire-pour-la-vaccination/

[3] https://www.who.int/medicines/areas/quality_safety/safety_efficacy/trainingcourses/4notification_spontanee.pdf

[4] https://multipolar-magazin.de/artikel/mehr-impfnebenwirkungen

[5] https://reitschuster.de/post/erhebliches-alarmsignal-krankenversicherer-schickt-brandbrief-an-pei/

[6] https://www.welt.de/politik/deutschland/plus237106177/Coronavirus-Impf-Nebenwirkungen-deutlich-mehr-als-bisher-bekannt.html

[7] https://www.youtube.com/watch?v=ii5t_DXQaPo

[8] https://reitschuster.de/post/impfnebenwirkungen-sind-fuer-regierung-keine-impfnebenwirkungen-2/

[9] https://cdn.who.int/media/docs/default-source/classification/icd/covid-19/covid-19-coding-updates-3-4-combined.pdf?sfvrsn=39197c91_3

[10] https://www.berliner-zeitung.de/gesundheit-oekologie/nach-kassen-kritik-an-impfnebenwirkungszahlen-wir-muessen-ihn-sofort-entfernen-li.214855?pid=true

[11] https://bkk-provita.de/aktuelles/bkk-provita-distanziert-sich-von-andreas-schofbeck/

[12] A propos de Querdenken, le principal mouvement d’opposition aux mesures liberticides, et sa diffamation par les autorités et les médias mainstreams, lisez aussi les articles BAM iciici et ici.

[13] https://www.tagesschau.de/investigativ/swr/bkk-provita-studie-querdenken-101.html

[14] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=CELEX:32012R0520&from=EN

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