Publié le 4 décembre 2024, le rapport final de la Commission spéciale sur la pandémie de coronavirus de la Chambre des représentants des États‑Unis, dénonce certains aspects de la gestion de la pandémie de COVID‑19 et de la campagne de vaccination.
Ce rapport a été rédigé par la Commission spéciale sur la pandémie de coronavirus (Select Subcommittee on the Coronavirus Pandemic) de la Chambre des représentants des États‑Unis, dans le contexte d'une enquête de deux ans visant à tirer des leçons de la pandémie et à préparer le pays à de futures crises sanitaires.
La commission était composée de membres du Congrès chargés d'examiner la réponse à la pandémie de COVID‑19 et de formuler des recommandations pour l'avenir. Cette sous‑commission était présidée par un membre républicain, Brad Wenstrup, mais comportait une collaboration importante entre républicains et démocrates. Elle a été constituée pour examiner la gestion de la pandémie, identifier les erreurs de l'administration et proposer des solutions pour mieux répondre aux futures crises sanitaires.
Voici un résumé des principales conclusions contenues dans ce rapport final :
- Origines du COVID‑19 : Le rapport souligne que le SARS‑CoV‑2, le virus à l'origine du COVID‑19, provient probablement d'un accident de laboratoire, en particulier du Wuhan Institute of Virology. Des recherches financées par les National Institutes of Health (NIH) sur le gain de fonction y auraient été menées. Il y a eu des tentatives de la part du gouvernement chinois et d'autres acteurs pour dissimuler les véritables origines de la pandémie.
- Succès de l'Opération Warp Speed : Le rapport qualifie l'Opération Warp Speed de grand succès (sic), soulignant que les vaccins ont sauvé des millions de vies en réduisant la gravité de la maladie et les décès. Il est suggéré que ce modèle pourrait être utilisé pour de futures crises sanitaires.
Par contre, le rapport critique fortement la gestion des effets secondaires des vaccins COVID‑19, en insistant sur la nécessité de transparence, de surveillance adéquate, et de systèmes de compensation équitables pour maintenir la confiance publique. Le rapport aborde en effet quelques points spécifiques dans la critique de gestion de la vaccination contre le covid :
- Transparence insuffisante sur les effets secondaires : Le rapport souligne que les systèmes existants, comme le Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS), sont jugés insuffisants et manquent de transparence pour surveiller et signaler efficacement les effets secondaires des vaccins. Il mentionne que des signaux de sécurité importants, en particulier concernant des conditions neurologiques, pourraient avoir été manqués.
- Manque de données accessibles : Le rapport reproche aux autorités sanitaires, notamment les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), de ne pas avoir partagé de manière transparente les données collectées sur les vaccins. Cette absence de transparence aurait contribué à la méfiance du public envers les vaccins.
- Systèmes de compensation des blessures vaccinales : Le rapport critique le système américain de compensation des blessures liées aux vaccins, qu'il juge inefficace, injuste et opaque. Il souligne la nécessité d'un programme de compensation plus robuste et transparent pour maintenir la confiance du public envers les campagnes de vaccination.
- Démonisation de la discussion sur les effets secondaires : Le rapport estime que la discussion sur les effets secondaires et les compensations pour les blessures vaccinales a été injustement stigmatisée comme étant "anti‑vaccin". Il affirme que cela a été contre‑productif pour la santé publique, en empêchant un débat ouvert et honnête.
Certains protagonistes qui étaient aux commandes d’institutions diverses liées à la santé en prennent aussi pour leur grade dans le rapport qui critique plusieurs institutions ainsi que leurs dirigeants, de Fauci à l’OMS, tous y passent, notamment :
- L'administration Biden : Le rapport met en cause la gestion de la pandémie par l'administration Biden, en soulignant des décisions controversées et des communications jugées trompeuses.
- Les responsables de la santé publique : Des critiques sont formulées à l'encontre de la Food and Drug Administration (FDA) et des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) pour leur gestion de la pandémie, notamment en ce qui concerne la promotion de traitements non approuvés comme l'hydroxychloroquine et l'ivermectine.
- Les autorités chinoises : Le rapport avance que le COVID‑19 provient probablement d'une fuite de laboratoire à Wuhan, en Chine, et critique la gestion de la pandémie par les autorités chinoises.
- Fraude et abus : La réponse à la pandémie a été entachée par une fraude généralisée, une mauvaise gestion et des abus. Des milliards de dollars destinés aux programmes de soutien économique, comme le Paycheck Protection Program et les aides aux petites entreprises, ont été détournés ou gaspillés.
Le rapport évoque que des individus ont réussi par exemple à percevoir des paiements de chômage sans en avoir droit, en utilisant des informations volées ou falsifiées. Les autorités estiment que des milliards de dollars ont été détournés par des criminels, y compris par des groupes organisés, exploitant les faiblesses dans le système de distribution.
- Impact des fermetures d'écoles : Les fermetures prolongées des écoles pendant la pandémie ont eu un impact durable sur les générations d'enfants américains. Le rapport critique les groupes censés protéger les intérêts des enfants pour avoir permis ces fermetures sans base scientifique solide, ce qui a conduit à des pertes d'apprentissage significatives et à une détérioration de la santé mentale des élèves. La fermeture des écoles pendant la pandémie de COVID‑19 a eu des conséquences négatives sur l'éducation des enfants, notamment en creusant les inégalités. L'enseignement à distance n’a pas pu compenser efficacement l’apprentissage en présentiel, surtout pour les élèves issus de milieux défavorisés, sans accès à une bonne connexion Internet ou à des équipements adéquats.
Les élèves ont également souffert d’un isolement social, avec des effets négatifs sur leur santé mentale, y compris une augmentation de l’anxiété et de la dépression. Les familles, notamment les mères, ont été lourdement impactées, devant jongler entre le télétravail et l'éducation à domicile, ce qui a parfois entraîné des abandons ou réductions d'heures de travail.
Le rapport critique aussi l'absence de directives claires pour la réouverture des écoles, ce qui a créé une réponse incohérente selon les régions. Les élèves ayant des besoins spéciaux ont particulièrement souffert de la suspension des services de soutien.
Enfin, le rapport souligne l’importance de rouvrir les écoles de manière sécurisée et de tirer des leçons de cette crise pour améliorer la résilience du système éducatif face à de futures urgences.
- Libertés et mesures de confinement : Le rapport affirme que la Constitution ne peut être suspendue en temps de crise. Les restrictions sur les libertés publiques, comme les confinements stricts, ont engendré une méfiance envers la santé publique. Les mesures prises doivent être proportionnelles et fondées sur des données scientifiques solides.
Le rapport met en lumière le dilemme entre la protection de la santé publique et la préservation des libertés individuelles pendant les confinements. Bien que les mesures de confinement aient été essentielles pour limiter la propagation du virus (sic), elles ont suscité des critiques concernant les atteintes aux libertés telles que les restrictions sur les déplacements, les activités religieuses et les mandats de vaccination. Le rapport préconise un équilibre plus juste dans les futures réponses aux crises sanitaires, en favorisant des mesures moins intrusives et plus ciblées.
- Gestion des fonds de secours : Le rapport critique la mauvaise gestion des fonds fédéraux destinés à la réponse à la pandémie. Les agences fédérales ont échoué à coordonner leurs efforts et à vérifier correctement l'éligibilité des bénéficiaires, ce qui a conduit à un gaspillage significatif des fonds publics.
- Confiance et transparence : La pandémie a révélé une profonde méfiance envers les dirigeants et les institutions publiques. Le rapport insiste sur la nécessité de rétablir la confiance grâce à l'intégrité, la transparence et la responsabilité. Il appelle à une meilleure préparation pour les futures pandémies, impliquant une réponse coordonnée et impartiale.
- Traitements : Le rapport aborde également la question des traitements contre la COVID‑19 qui ont été écartés ou controversés. Il critique la manière dont certains traitements contre la COVID‑19 ont été marginalisés ou rejetés sans un débat scientifique complet et transparent. Il souligne l'importance d'examiner toutes les options possibles avec objectivité et sans stigmatisation, afin de ne pas limiter les choix thérapeutiques dans des situations de crise sanitaire. Voici quelques points saillants à ce sujet :
- Ivermectine : Le rapport critique la manière dont certains traitements, comme l'ivermectine, ont été traités par les autorités de santé. Il note que des responsables de la santé publique, notamment la Food and Drug Administration (FDA), ont faussement laissé entendre que l'ivermectine était uniquement destinée aux animaux, minimisant son potentiel en tant que traitement humain. Cette présentation a pu nuire à une évaluation objective de son efficacité.
- Démonisation de certains traitements : Le rapport mentionne que la discussion autour de certains traitements alternatifs a souvent été stigmatisée. Les critiques de ces traitements ont été parfois perçues comme politiquement motivées ou destinées à limiter le débat scientifique.
- Prescription hors AMM : Le rapport souligne que l'utilisation de prescriptions hors autorisation de mise sur le marché (AMM) a été injustement diabolisée. Cela a contribué à éroder la relation de confiance entre les médecins et leurs patients, rendant difficile l'exploration de traitements potentiels qui n'étaient pas encore largement acceptés.
- Transparence et débat scientifique : Le document insiste sur l'importance de maintenir une transparence totale et un débat ouvert sur les traitements, même ceux qui suscitent la controverse. Il critique les tentatives d'étouffer les discussions ou de discréditer les professionnels de santé proposant des approches alternatives.
En conclusion, le rapport de la Commission spéciale met en lumière de manière assez virulente et sourcée les erreurs critiques dans la gestion de la pandémie, et propose des pistes pour améliorer la réponse à de futures crises sanitaires.
Il insiste sur la nécessité d'une approche holistique et coordonnée pour protéger la santé publique et garantir l'efficacité de l'utilisation des ressources publiques.
On peut se demander si ce rapport n’est pas “politique” vu sa composition en majorité républicaine. Dans la mesure où cette sous commission avait été enclenchée par Nanci Pelosi (Démocrate), avec une forte représentation Démocrate, et dans la mesure aussi où toutes les critiques sont sourcées par un travail de longue haleine fait d’interviews, d’auditions, de demandes d’informations écrites, etc. il serait tout à fait déplacé de considérer celui‑ci comme biaisé ou véhiculant des “fake news”. Hormis l’affirmation de ce rapport qui mentionne que le vaccin aurait sauvé des millions de vies”, toutes les thèses évoquées par les détracteurs des mesures sanitaires, du vaccin, de l’origine du virus considérées durant la pandémie comme des “théories du complot” sont vérifiées et confirmées par ce rapport. Les “complotistes” avaient donc raison ! Ce rapport démontre même aussi que ce serait le gouvernement US lui‑même qui aurait menti à plusieurs reprises et propagé des “fake news” concernant par exemple les mesures sanitaires, les effets secondaires des vaccins, etc. Pourra‑t-on un jour enfin considérer ces “complotistes” comme des lanceurs d’alerte ?
A quand un tel travail par nos parlements dans l’Union Européenne ou même par le Parlement Européen lui‑même ? Certes, on en a vu quelques bribes en surface de certains politiques (“on aurait pu mieux faire mais on a fait ce qu’on a pu”), or de nombreuses données étaient disponibles à tous les niveaux dès le milieu de la première vague (par exemple, concernant les traitements alternatifs), pour peu qu’on veuille bien les regarder en face. Pour l’heure, c’est le silence radio, et les responsables - qui pour beaucoup sont encore là - préfèrent pour l’heure continuer à se mettre des œillères… On comprend pourquoi.
Lire le rapport dans son entièreté :
AFTER ACTION REVIEW OF THE COVID‑19 PANDEMIC: The Lessons Learned and a Path Forward
Site du Select Subcommittee :
Select Subcommittee on the Coronavirus Pandemic - United States House Committee on Oversight and Accountability
Sandra pour BAM!