Tribunal médiatique

Expiré
Les tribunes
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La déontologie journalistique devrait reposer sur des valeurs essentielles : vérité, rigueur, intégrité, responsabilité et présomption d’innocence…
Pourtant, certains semblent s’autoriser des dérives, en lançant de véritables fatwas médiatiques pour protéger un proche, défendre une idéologie ou régler des comptes personnels.

On assiste à un processus de destruction publique où l’accusation repose sur des rumeurs, couvertes par la fameuse « protection des témoins ». Derrière ces vagues, se cache souvent un meneur qui ne sort de l’ombre qu’une fois la justice rendue.

Les dégâts humains

Être exposé, c’est accepter la critique. Mais il ne s’agit plus ici de critique, plutôt d’acharnement. En Belgique, la Maison des Lanceurs d’Alerte créée par Claude Archer (Transparencia) existe pour protéger ceux qui dénoncent. Mais paradoxalement, la presse semble s’octroyer le droit d’accuser sans retenue, ni crainte des conséquences.

Des personnalités prises pour cibles

Stéphane Pauwels : animateur atypique qui a secoué le monde du foot et des médias, il a fait face à un acharnement judiciaire et professionnel. Bien qu’il ait gagné contre RTL, il a renoncé à l’appel pour préserver sa famille. Un des anciens patrons de la chaîne s’est acharné.

Marc Filipson : patron de la Librairie Filigranes, il a subi un tsunami médiatique largement exagéré sur des bases fragiles. Aujourd’hui, la librairie a changé de mains, et lui‑même se recentre sur ses proches. A l’évidence, c’est un journaliste culturel d’une télévision locale bruxelloise qui est le chef de la fronde.

Rudy Léonet : au sein de la RTBF, il a essuyé des salves de critiques, amplifiées par des querelles personnelles de longue date dont il a payé le prix. Le taximan Hep Taxi est en conflit avec Rudy depuis des années.

Carl De Rijck (alias Carl de Moncharline) : récemment condamné pour des faits privés, il a été la cible d’une campagne médiatique féroce, notamment via l’émission « Investigation », relayée avec virulence sur les réseaux sociaux. Le PPDA belge s’est déchaîné sur les réseaux sociaux. Le masque est tombé.

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Ces affaires concernent des êtres humains, pas seulement des noms dans l’actualité. Derrière chaque attaque, il y a des proches, des enfants, des vies fragilisées. Pourquoi tant d’énergie médiatique est‑elle consacrée à abattre des individus, alors qu’un véritable contre‑pouvoir resterait à exercer face aux sphères politique et financière ?

Les personnes incriminées demeurent mes amis. Et ce qui me choque, ce n’est pas la critique, mais le harcèlement médiatique sous couvert d’éthique professionnelle.

La vraie indécence

Ceux qui dirigent notre monde restent impunis. Ils se murent dans le silence comme Didjé National, jouent la montre ou s’arment d’une forêt de juristes payés par nos impôts pour finalement atteindre l'accessible étoile du délai déraisonnable dans une justice engluée dans ses échafaudages.

Notre droit démocratique est bafoué dans une machine juridique incontrôlable qui ne profite qu’aux malhonnêtes comme dans le procès Baldan vs von der Leyen. La défense se prémunit sur les formes mais le fond n’est jamais atteint.

C’est pourtant dans le fond que l’on reconnaît ses… ennemis.

Pietje Schramouille


Les opinions exprimées dans cette tribune n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de BAM!

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