Vivre dans une fausse « démocrassie »

Les tribunes
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Chaque belge vit dans l’illusion d’un pays à la constitution la plus démocratique du monde mais bafouée de manière honteuse par nos partis politiques, leurs forces syndicales et les pouvoirs régaliens. Le tout dans une entente formidable des privés et des garants du public au travers de cercles occultes. L’union fait notre farce dont nous sommes les dindons.

La démocrature…

La démocrature est souvent définie comme étant un régime politique qui, par son système d'élection, est démocratique, mais où la réalité de l'exercice du pouvoir penche vers la dictature et la suppression de l'état de droit. La démocrature est par conséquent un simulacre de démocratie.

C’est notre plat pays…

Coluche a dit : « Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit ». Chez nous, le vote est obligatoire mais il n’est pas méga démocratique. Les ennemis de la période électorale deviennent les amants diaboliques le soir du scrutin. S’unir pour régner. En se gardant bien d’entendre les voix, les cris et les envies du peuple.

Notre gouvernement Vivaldi fédéral actuel est composé de tous les partis loosers des élections. Pire même, le locataire du 16 rue de la Loi est issu du parti le moins représenté à la Chambre. En matière de déni de démocratie, il est difficile voire impossible de faire pire.

La Belgique est capable du pire comme du meilleur

Force est de reconnaître que c’est dans le pire que nos dirigeants se considèrent les meilleurs. C’est là le danger. Car à la démocrature, on allie souvent la particratie. En clair, ce sont les décisions du bureau de chacun des partis qui dictent les actes et les décisions de tous nos élus.

Un vote à l’encontre du parti, c’est la mise aux arrêts quasi politiques. Un autre vrai déni de démocrassie car plus aucun élu n’a le droit publiquement d’exercer son libre arbitre. Ils se comptent sur les doigts de la main celles et ceux qui ont osé braver leur famille politique.

Régulièrement, on entend un membre d’une famille politique dire dans les médias : « Nous avons mis sur la table des négociations… ». On parle davantage d’un compromis « bras de fer » dans lequel les urgences décisionnelles sont bafouées avec un mépris écoeurant. Le parti s’engage dans un poker politique dans lequel son honneur ne doit pas être bafoué. Le peuple peut mourir tant que le prestige du parti est sauf.

Tous les belges. Simples citoyens. Commerçants. Entrepreneurs. Ils ne voient pas le bout du tunnel dans le paiement des ressources énergétiques. Et dans le même temps, suite à 30 ans de non-vision, on démantèle une centrale à Doel qui pourrait nous être vitale. La dichotomie est effrayante. Le discours des Khmers Verts est à vomir.

Tout parti a quelque chose à dire mais aucun n’a de comptes à rendre à personne.

Tous les partis touchent au pouvoir sauf les extrêmes comme le Belang et le PTB. Alors que les derniers sondages les donnent gagnants. La crise de l’énergie va leur permettre de dérouler des discours populistes et racoleurs qui vont mettre à mal les Escrolos, les Socialauds, les Réformés et les Enragés. Le centre gauche a tous les tuyaux qui fuient. Mais tout le monde politique est logé à la mode de l’omerta. Comme la mafia…

Comme l’opposition est cadenassée par les médias sponsorisés, que les citoyens qui s’expriment sont censurés par les réseaux « soucieux », que l’Europe est aussi un sac de noeuds, … Il ne reste qu’aux privés à s’auto-aider. Citoyens comme l’économie privée qui doit montrer les dents pour que cesse cette pseudo démocratie.

Que faire alors concrètement ?

Faire changer la constitution pour que

  • Les élections se passent en deux temps au niveau national. Une première fois pour positionner les partis individuellement et une deuxième fois pour que l’on vote pour les coalitions. Chaque parti ne pouvant être que dans un seul groupe. Cela devrait les pousser à redevenir un parti national. Seul le PTB l’est à l’heure actuelle
  • Rendre les votes blancs à la population représentative par un appel à volontaires pour représenter librement la population dans les groupes démocratiques et apolitiques. Un groupe de citoyens s’active à la question dans un projet White Vote. Je vous en parle rapidement
  • Chaque élu politique membre d’un loge maçonnique en fera aveu avant les élections. Une vraie démocratie doit abolir les pouvoirs occultes dans lesquels s’entremêlent justice, politique, économie, presse, …

Ceci est une tribune. Donc une vision parfois allégorique, utopiste, positive, poétique et sans naïve mais sans rêver éveillé, on se meurt doucement. J’ai plutôt envie de vivre en fait. Donc je rêve…

Que proposeriez vous ?

 

Par Pietje Schramouille


 Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

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