Alors que certains voudraient mettre en veilleuse son combat, Claude Archer, fondateur de la plateforme Transparencia et cofondateur de la Maison Belge des Lanceurs d’Alertes, continue de défendre nos droits. Face aux procédures‑bâillons et aux pressions financières, il incarne la résistance citoyenne contre l’opacité du pouvoir. Mais ce combat se mène au prix de lourds sacrifices.
En Belgique, l’accès à l’information publique est un droit. Encore faut‑il pouvoir l’exercer. Depuis presque 7 ans, la plateforme Transparencia.be, fondée par Claude Archer, docteur en mathématiques et citoyen engagé, permet à chacun de reprendre en main ce droit fondamental : celui de savoir.
Née sans subvention, sans soutien institutionnel, Transparencia fonctionne comme un réseau de solidarité entre activistes bénévoles. Elle permet à des milliers de citoyens, journalistes ou associations, d'accéder à des documents administratifs publics que certaines autorités préféreraient garder dans l’ombre.
Mais en Belgique, chercher la lumière peut coûter cher.
Depuis des années, le bourgmestre de Woluwe‑Saint‑Pierre s’acharne à faire taire Transparencia, multipliant les procédures judiciaires pour épuiser le collectif. Des procédures‑bâillons, destinées à faire peur, à dissuader, à faire taire. Jusqu’ici, Claude Archer a gagné toutes les batailles juridiques, sauf la dernière. Une décision injuste, dénoncent ses soutiens, qui permet l’exécution immédiate du jugement. Résultat : huissiers à la porte, menace de faillite personnelle, et 27 000 € à payer d'urgence.
C’est le prix à payer, aujourd’hui, pour avoir osé défendre la transparence.
Transparencia, c’est pourtant bien plus que des formulaires en ligne. C’est une plateforme citoyenne, un outil de contre‑pouvoir, un levier pour faire avancer la démocratie. Sans elle, pas de Commission contraignante d’accès aux documents administratifs au niveau régional. Sans Claude Archer, la transparence resterait un mot creux sur les brochures électorales.
Son combat, c’est aussi le nôtre. Celui du droit de savoir, du refus du secret d’État quand il masque la mauvaise gestion, les conflits d’intérêts, ou pire. Dans un pays encore secoué par des scandales politico‑financiers à répétition, ce genre d’initiative est plus que d’indispensable. Et pourtant, Claude se bat seul, sans attaché de presse, sans relais médiatique.
Aujourd’hui, Transparencia a besoin de 27 000 € pour survivre.
Une cagnotte a été ouverte. Pour celles et ceux qui peuvent aider :
BE75 0017 9318 5951
Communication : sauver Transparencia
Au moment d’écrire cet article, 11 000 € ont déjà été récoltés… il ne manque plus que votre aide, aussi modeste soit‑elle.
Donner, ce n’est pas juste aider une personne en difficulté.
C’est soutenir quelqu’un qui se bat pour nos droits.
Pour que la lumière reste allumée là où certains voudraient l’éteindre.
Marcan pour BAM
Retrouvez les article et les vidéos de BAM sur Transparencia:
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