Dissidence

Les tribunes
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Si la pandémie a été une épreuve difficile pour beaucoup, elle a aussi créé un formidable élan de contestation et de solidarité. Elan qui a rassemblé et structuré une dissidence encore insignifiante il y a deux ans.

Stephane Dumonceau, membre du collectif Santé et Liberté, attire notre attention sur les dangers de l’égo au sein de la dissidence. Si la diversité est par essence ce que nous défendons, face à un système puissant et implacable, le chacun pour soi n’a pas sa place.

On peut polémiquer sur la dissidence, ce qu’est un dissident, si c’est être actif ou passif, etc. Finalement ce profil est celui d’une personne qui n’adhère pas au discours du groupe principal ou à celui du management politique et qui en fonction de sa personnalité agira à sa manière, passivement ou activement.

Par contre, à mon sens, Être dissident au sens noble du terme, ne peut en aucune manière aller vers la destruction de leaders du groupe de divergents, tirer son épingle du jeux sans tenir compte de la société, sans se soucier des autres, aller dans l’Ego de manière outrancière, se placer en compétition, ne pas avoir d’émotion pour les autres leaders , ne penser qu’à soi.

Se mettre en avant pour prendre la lumière au détriment du but collectif…. est contre productif.

La divergence c’est un point mais sans le sens de l'être, sans le méta-objectif, cela n’est à mon sens, pas cohérent avec la perception sociétale et civilisationnelle … Or, en l’occurrence, nous sommes bien dans une crise de civilisation. Être dissident dans cette crise implique donc bien une composante, un lien aux autres.

Il ne s’agit pas seulement de ne pas être d’accord. Il s’agit de se positionner pour un mieux pour le groupe.

Se disputer entre leaders, se placer en compétition avec des leaders (même ceux qui sont désintéressés par l’Ego), amènera automatiquement à la destruction de l’organisation dissidente en gestation. Il est bon de se mettre des règles dans ce sens.

En psychologie, ce comportement est défini comme “pervers narcissique” , il annule intrinsèquement et décrédibilise le discours dissident au sens d’un meilleur management de cette crise. Selon ma perception, on ne peut imaginer, dans cette crise de civilisation, la dissidence que dans le cadre d’une grande émotivité pour les autres, d'une fraternité. Tout acte compétitif relève ainsi ici du narcissisme déplacé.

Nous avons tous vu ces dernières semaines des leaders se positionner contre d’autres. C’est triste et cela donne encore plus de pouvoir aux malades qui nous gouvernent. Et finalement, se poser la question de quelle est la différence entre ces compétiteurs soit disant divergents et le "mainstream" capitaliste sauvage. C’est la bonne question. En conclusion, tout dissident qui se place en compétition aveugle et narcissique n’est pas un dissident au sens de cette crise .

C’est un capitaliste sournois bien camouflé qui ne demande qu’à s’exprimer à la moindre occasion. Peut-être pire que ceux qui se montrent sans aucune gêne et qui nous imposent ces injections mortifères. Soyons sur nos gardes! Et soutenons les personnes qui sont éveillées pour elles-mêmes, pour leur proches mais aussi pour leur fratrie, y compris les leaders divergents comme eux.

Le groupe, si petit qu’il soit, doit rester uni. Sans cette cohésion, c’est le mainstream qui gagnera .

Stephane Dumonceau, membre du collectif Santé et Liberté


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

Chapô de BAM!

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