Un opposant qui dérange ?

Liberté & démocratie
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Willem Engel, figure de proue du mouvement de contestation contre les mesures corona « Viruswaarheid » aux Pays-Bas a été arrêté fin mars pour motif de « sédition ». Son arrestation à la sortie d’un bureau de vote avait fait le tour de la toile[1], et l’information avait été relayée par de nombreux médias Hollandais et néerlandophones belges.

Selon la VRT, l’enquête ouverte ferait suite à une plainte collective, information qui n’a pas pu être confirmée.[2]

Après un longue détention préventive de 2 semaines, Willem Engel avait été relâché à condition de ne plus apparaître sur les médias sociaux.

Motif d’incarcération : apparition sur les médias sociaux

Quelques jours plus tard, il a été interpellé à nouveau, pour ne pas avoir respecté cette condition pour le moins curieuse dans un pays démocratique où la liberté d’expression est inscrite dans la constitution. Il a finalement été à nouveau libéré sur décision du nouveau juge, qui a en effet finalement trouvé cette condition trop vague et contraignante dans un état de droit.

De la bataille juridique au harcèlement judiciaire…

Willem Engel nous indique qu’ «il a toujours agi en prônant la non-violence, et qu’il s’agit d’intimidations qui visent à le faire taire ainsi que faire taire toute personne s’opposant aux mesures liberticides qui ont été prises durant 2 ans. (…) On veut faire de moi un exemple. Il ne s’agit pas seulement de moi, mais aussi de nombreux opposants dans toute l’UE, que ce soit des avocats, des médecins, des leaders d’opinion en Allemagne ou en France par exemple. Ce sont les mêmes méthodes utilisées, avec un harcèlement administratif ou judiciaire ».

Pour rappel, c’est l’association Viruswaarheid représentée par Willem Engel et Jeroen Pols qui avait obtenu la suspension du couvre-feu en première instance aux Pays-Bas en février 2021. Plusieurs actions légales ont été menées par l’association depuis le début de la crise contre les mesures corona, ainsi qu’une action contre Marc Van Ranst pour diffamation.

Willem Engel reste suspecté de complot / incitation à l’insurrection avec une enquête en cours. Son jugement est fixé au 13 juin, entre autres pour refus d’obtempérer aux ordres de la police durant une manifestation en octobre 2020. Il s’agirait aussi de certains Tweets qui poseraient problème. Sans préjuger de la nature de ces Tweets, il est tout de même inquiétant de constater que des personnes qui s’opposent avec acharnement aux mesures sanitaires par la voie légale, ce avec plus ou moins de succès, se retrouvent dans un second temps enfermées et/ou interdites de médias sociaux pour des raisons qui semblent jusqu’à présent assez obscures.

Affaire à suivre…

 

Sandra F


[1] Dorien Rose Duinker on Twitter: "Welkom bij de politiestaat der Nederlanden. Als mensen het systeem door hebben worden ze opgesloten. #freeWillem #demonstratie #politiebureau #marconiplein https://t.co/SEjJr4brcv" / Twitter

[2] Nederlandse coronascepticus Willem Engel opgepakt na massa-aangifte | VRT NWS: nieuws

Nederlandse coronacriticus Willem Engel dinsdag vrijgelaten, mag weer op sociale media | Gazet van Antwerpen (gva.be)

Willem Engel vrijgelaten, mag ook weer op sociale media | RTL Nieuws