Climat d’inquisition

Les tribunes
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L’ARCOM, le gendarme audiovisuel français a mis en garde SUD Radio pour “désinformation climatique”. Cette annonce a fait réagir un de nos lecteurs qui, au vu du climat d'inquisition, souhaite garder l’anonymat.

Quelle époque formidable, n'est‑ce pas, où l'expression scientifique se retrouve muselée par des lobbies climatiques avides de censure.

La science n’est‑elle plus cette quête perpétuelle de vérité, une série de consensus temporaires sans cesse remis en question et confrontés à de nouvelles données, de nouvelles hypothèses?

Et pourtant, voilà que l'Arcom, le prétendu gardien de l'audiovisuel, se transforme en inquisiteur climatique, traquant et condamnant toute dissidence de la doxa climatique.

Prenons un instant pour savourer l'ironie de la situation : un consensus scientifique, par définition, ne peut perdurer que s'il résiste aux contradictions et aux critiques qui lui sont opposées.

Si une théorie ne peut supporter la remise en question, alors elle n'a ni pertinence ni valeur.

C'est ainsi que la science a toujours avancé, en se purifiant par le feu des débats et des contestations.

Mais apparemment, pour les chevaliers de l'écologie, toute déviation du sentier balisé par le consensus est une hérésie digne de la censure.

Je suis juriste, et dans mon domaine, les évolutions jurisprudentielles sont encore plus tumultueuses.

Nous parlons souvent de “revirements” de jurisprudence, où une décision de justice peut renverser des années de précédents.

Ces revirements sont non seulement acceptés, mais sont aussi vus comme des signes de la vitalité et de l'adaptabilité du droit.

En réalité, ces avertissements de l'Arcom sont une démonstration flagrante du caractère dogmatique que certains cherchent à imposer à la théorie climatique.

Ils veulent transformer le débat scientifique en un monologue où toute voix discordante est réduite au silence.

Cela trahit une insécurité profonde, une peur que les fondations mêmes de leur idéologie soient ébranlées par le moindre souffle de dissidence.

Rappelons‑nous que la vérité d'aujourd'hui pourrait être la risée de demain, tout comme la vérité d'hier est souvent rejetée aujourd'hui.

La science n'est jamais figée; elle évolue, elle change, elle se contredit et c'est précisément ce processus qui garantit son avancement.

Ceux qui cherchent à figer la science dans un carcan idéologique ne font qu'entraver cette progression.

En somme, si les lobbies climatiques étaient réellement confiants dans la solidité de leurs convictions, ils n'auraient nul besoin de recourir à la censure.

La vérité scientifique, après tout, n'a jamais eu peur du débat.

Ceux qui cherchent à le fuir, cependant, révèlent par là même la fragilité de leur position.


Maître Isée[1].


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de BAM!

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Illustration éditée par BAM!

[1] Isée — Wikipédia