36/40 - LIBERTÉS FONDAMENTALES, SURVEILLANCE, TRAÇAGE (PARTIE 1)

Les tribunes
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Traçage, délation… Vers une société de surveillance ?

Accélération de la suppression de la monnaie physique. Tout du moins, réduction de son usage… Sous couvert d’hygiénisme, on conseille/impose le paiement «sans contact», qui permet un traçage de toutes les transactions. En Belgique, certains distributeurs n’ont pas (ou peu) été alimentés durant l’été 2020. Les crypto-monnaies et les monnaies numériques, points d’orgue d’une traçabilité totale et extrême (ces monnaies conservant l’historique de toutes les transactions effectuées), sont sur les starting blocks, remettant même en question, à terme, l’existence des banques.

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Développement de la surveillance par drone des populations. Avec possibilité inédite de survoler les espaces privés. La police peut donc maintenant rentrer chez vous n’importe quand. Plusieurs commandes de drones sont passées par l’Etat (le ministère de l’Intérieur en commande 650 mi-avril 2020), par la gendarmerie lors du confinement, et ils sont testés, utilisés (littoral, Normandie, Bretagne…). On en profite pour ajuster le cadre législatif pour en permettre légalement l’utilisation maintenant, et pour toujours. Un robot chien de surveillance a même été testé à Singapour puis à Nantes en décembre 2020 pour d’autres raisons.
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Mise en place de premières applications de traçage légal de la population à grande échelle («Stopcovid», puis «Tousanticovid» en France, projets similaires dans de nombreux pays). On rend ce type de traçage «normal». Ces premières applications sont de relatifs échecs mais ancrent ce principe dans les esprits et permettent de tester (fonctionnement et adoption par le public). On peut se demander si demain cette application ne pourrait pas devenir un genre de passeport sanitaire, mais à l’heure actuelle (automne 2020) ce n’est qu’une théorie complotiste... Le 23/11/2020, on parle déjà de «nouvelles fonctionnalités»… Et voilà ! Début 2021, cette appli pourrait bientôt servir à scanner un QR code à l’entrée de nombreux types d’établissements pour tracer les «cas contacts»... Va-t-on devoir bientôt installer «SidaTrack» pour enregistrer nos partenaires sexuels en cas de contamination, ou «GrippAttack» ? Ou encore «Cacavérif» pour savoir si vous vous êtes bien essuyé les fesses et lavé les mains après être allé faire votre grande commission ? Les selles contiennent beaucoup de microbes après tout... En mai 2021, coup de tonnerre, Le Monde révèle qu’aucun des 24 pays européens ayant développé une application de traçage ne dispose d’indicateur fiable de leur efficacité.
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On entend parler de Covipass au printemps 2020 (véridique !), de passeport sanitaire qui pourrait conditionner notre autorisation à voyager, et qui pourrait même, selon le fantasme de quelques illuminés, conditionner notre accès à l’emploi, l’école, la vie sociale… Carrément flippant… Fin novembre 2020, Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l’Express, prône l’utilisation de ce type de passeport sanitaire, on bascule dans l’abomination du crédit social… Une société propose de contrôler à l’entrée de certains d’événements le statut négatif au coronavirus des spectateurs sur présentation d’une preuve électronique. Les Nations Unies annoncent la création d’un portefeuille d’identité numérique biométrique pour leurs employés. Au Royaume-Uni, en novembre 2020, le gouvernement britannique serait en train de développer un nouveau système qui utilise des QR codes pour valider si les gens ont pris le vaccin Covid-19 avant d’être autorisés à assister à des événements publics, tels que les compétitions sportives, les concerts et les rassemblements publics. Le 23/11/2020, plusieurs compagnies aériennes évoquent une obligation vaccinale… J’ai la nausée, je crois que je vais aller vomir… Inimaginable mais... ça y est, ils l’ont fait... Jean Castex a proposé officiellement un principe de passeport sanitaire le 21 décembre 2020... Où vont-ils s’arrêter?
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Et pourquoi pas aussi montrer patte blanche sur un tas d’autres sujets ? Du Tousanticovid au système de crédit social, il n’y a qu’un pas… Et le monde sécuritaire a chaussé ses bottes de sept lieues depuis quelques mois… Sous couvert de préoccupations «sanitaires», on teste à grande échelle (planétaire) des dispositifs de traçage extrêmement intrusifs dont il faudra surveiller les répercussions de près par la suite afin d’éviter tout dérapage. Surtout quand on sait que par ailleurs des lois dites de «sécurité» tendent à déployer la reconnaissance faciale dans l’espace public. N’y voyons pas la mise en place d’un régime de surveillance généralisée, mais restons vigilants, la limite tend à s’effriter…
Début décembre 2020, la branche européenne de l’Organisation Mondiale de la Santé réfléchit à la mise en place d’un certificat électronique de vaccination. Même si pour le moment, ils précisent qu’il ne s’agit pas d’un passeport d’immunité, c’est un premier pas.
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Une entreprise suédoise envisage d’équiper ses salariés de colliers qui émettent un signal lorsqu’ils sont trop proches les uns des autres. Réveillez-moi, par pitié…
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Nouveaux usages au nouveau système de crédit social chinois. Ce récent système de notation des citoyens en fonction de critères «moraux» (tout un programme !), qui établit des castes d’ayants droit et de blacklistés, ne manquera sans doute pas d’être copié par certains pays, au même titre que de nombreuses mesures appliquées aveuglément et sans fondement ces derniers mois, simplement «parce que le pays voisin l’a fait».
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Banalisation de l’état d’urgence et de son arsenal. Celui-ci doit rester une mesure grave exceptionnelle. Sa récurrence affaiblit le débat démocratique. Les tragiques et anormaux mots «couvre-feu», «confinement», «masque» deviennent des mots usuels de la vie courante dans le bouche des enfants. Il est même envisagé de transposer des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence dans le droit commun !
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Attaques contre la liberté de circulation. Confinement, couvre-feu, attestations / autorisations pour se déplacer, limitation de la distance, rétablissement des frontières, mise en place d’un principe d’autorisation de voyager en fonction d’un statut médical… On se promène 1 heure, on est une bonne personne, 1 heure 10, on est un délinquant, et hop, moins 10 points sur mon crédit social.
Et même… encouragement de la délation. On a failli donner aux médecins français 2 à 4 euros (par contact) pour dévoiler les coordonnées complètes des contacts récents de personnes testées positives, en plus de la possibilité de majorer la consultation (cette mesure a bien été mise en place) si elle est qualifiable «Covid» (55 euros au lieu de 25). Les médecins ont toujours conseillé à leurs patients de prévenir leur entourage dans ce genre de situation, pas besoin de tout inscrire dans des registres, et encore moins d’être rémunéré pour cela.
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En mars 2020, en Acadie, région nord-américaine, le gouvernement provincial a mis en place une ligne téléphonique destinée à dénoncer les commerces, industries et simples citoyens qui désobéissent aux directives liées à la Covid-19. En France, le nombre d’appels pour dénoncer des personnes qui ne respectent pas les règles du confinement ont pu atteindre jusqu’à 70% de la totalité des appels reçus par la police dans les grandes agglomérations en avril 2020 ! Une longue tradition française… En Colombie, en Angleterre…, les gouvernements encouragent officiellement la délation. Avant de suivre ce conseil, vous devriez vraiment considérer le fait que le gouvernement ne sera pas là pour vous aider à démarrer votre voiture ou vous prêter des outils si vous en avez besoin... Il ne sera pas un œil supplémentaire pour surveiller votre propriété si vous êtes absent. Il ne gardera pas un œil sur vos enfants s’ils jouent dans la rue et que quelqu’un d’étrange traîne. Nous avons besoin les uns des autres, c’est comme ça que nous nous en sortons et vivons en paix.
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Les Belges semblent eux aussi apprécier la dénonciation. En France, à l’approche des fêtes de fin d’année, la préfète du Grand Est et du Bas Rhin va même jusqu’à encourager ouvertement la délation. Difficile de se défaire de cette terrible tradition. Au Québec ou à Melbourne (Australie), la police peut même désormais entrer sans justification dans un domicile privé pour vérifier la véracité d’une délation.
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Les libertés mises à (très) mal

Mise en place de lois liberticides et autoritaires. L’ONU a déclaré: «Dans certains pays, la crise peut fournir un prétexte pour adopter des mesures répressives à des fins sans rapport avec la pandémie». Les règles exceptionnelles en vigueur pendant les périodes d’état d’urgence ont du mal à être supprimées et certaines pourraient même survivre à cet état d’urgence.
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Attaques virulentes contre la liberté de penser et d’expression et le libre arbitre.
La gestion de la crise et les mesure liberticides prises sont enchevêtrées avec un climat de montée autoritaire. N’oublions jamais que si les dernières générations semblent penser la liberté comme un acquis inaliénable, celle-ci reste fragile, et que rien ne la garantit.
Tous les médias de masse diffusent et relaient les mêmes informations (sauf France Soir, Sud Radio, Cnews à certains moments et quelques rares autres). Osez dire en public (cercle privé ou dans les médias) que le confinement n’est peut-être pas utile et que cette maladie n’est pas si grave qu’on l’avait annoncé... la levée de bouclier est immédiate. Les médecins et intellectuels qui tiennent un discours alternatif sont discrédités, attaqués, leurs tribunes sont censurées, etc. Les manifestations sont interdites ou pas vraiment autorisées, la contestation ou la discussion ne semblent pas possibles. Les contestataires sont régulièrement assimilés par les médias à des déviants, des militants d’extrême droite, à de dangereux «complotistes», ridiculisés ou assimilés à des charlatans.
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On décide dorénavant à la place d’une population infantilisée ce qu’elle doit faire, ce qu’elle peut ou non acheter, ce qui est bon pour chacun, et les risques que chacun a le droit de prendre ou pas. L’Etat décide même de ce que peut ou non prescrire un médecin, piétinant ainsi la liberté de prescription.
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En novembre 2016, le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Nils Muižnieks avait pourtant averti que «Plus l’état d’urgence dure, plus le risque est grand pour la démocratie et les droits de l’Homme». Même Emmanuel Macron le disait, mais maintenant il est élu… La même chose se passe par exemple en Allemagne, où le Ministre de la Santé a le droit de prendre des décisions cruciales pendant un an sans consulter le Parlement. Beaucoup d’autres pays ont-ils réservé à des petits groupes d’individus le droit de prendre des décisions d’une importance capitale, en se passant des organes de gestion démocratiques des pays? A étudier…
Au printemps 2020, le gouvernement étudie la loi Avia permettant de censurer et de supprimer d’internet très facilement tout contenu jugé comme «haineux», avec des critères d’appréciation très (trop !) larges. Heureusement, cette proposition est sèchement retoquée par le Conseil constitutionnel. Eric Dupond-Moretti émet en novembre 2018 un projet plus acceptable. A suivre...
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Dans le même temps, Amnesty International dénonce les arrestations et poursuites de milliers de manifestants pacifiques en France avant et pendant la pandémie du Covid-19. Au début du confinement de l’automne 2020, certains maires décident de laisser leurs commerces ouverts. Jean Castex se dit indigné, comme si les maires n’avaient pas leur mot à dire et ne pouvaient exprimer leur avis. En octobre 2020, le Pr Perronne est écarté par la fédération sur la maladie de Lyme en raison de ses prises de position. Il dit subir des pressions par ailleurs. En fin d’année un courrier lui annonce une procédure pour le retrait de son agrément de formation ainsi qu’une éventuelle procédure visant à le radier de sa chefferie de service. Les accusations ne seraient pas fondées... Il reçoit de très nombreux soutiens, notamment du Syndicat National des Médecins Hospitaliers FO. A suivre...
[Source(s) liée(s) : 199 + 200 + 329 + 259 + 901]
Le 14/08/20, un décret est discrètement pris, qui fait passer la gestion du social, de l’agriculture, de la culture, de l’écologie, de tout… au niveau des départements par les DDI (directions départementales interministérielles) sous l’autorité du préfet de département, lui-même subordonné au Ministère de l’Intérieur chargé… du maintien de l’ordre. Le maintien de l’ordre deviendrait-il le prisme à travers lequel considérer tous les autres aspects de la société ? Pour compléter le tout, en mai 2021, l’exécutif décide de supprimer le corps des préfets et se donnerait ainsi toute liberté pour pouvoir nommer qui il veut à ces postes-(plus-que-jamais)-clés.
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Le 03/09/20, en Australie, une femme enceinte opposée au confinement se fait arrêter et menotter devant ses enfants pour avoir projeté l’organisation d’une manifestation. En Espagne, une surfeuse se fait interpeler façon film de science-fiction.
[Source(s) liée(s) : 148 + 153]
Le 18/09/20, on apprend que le nouveau «schéma national du maintien de l’ordre» obligera les journalistes et les observateurs des ONG à se disperser avec les manifestants sans pouvoir assurer la couverture de la manière dont est fait l’usage de la force. Le même jour, on apprend que le gouvernement étend le champ du secret des affaires.
[Source(s) liée(s) : 170]
Le 27/09/20, une tribune de 250 scientifiques, universitaires et professionnels de santé qui critiquent la dérive de la politique sanitaire du gouvernement français est censurée.
[Source(s) liée(s) : 192]
Fin octobre, en Belgique, le Dr Pascal Sacré est licencié après 17 années de service à l’hôpital de Charleroi, semble-t-il pour ses prises de position qui vont à l’encontre du discours officiel. Pendant ce temps, l’Angleterre étudie une loi permettant à des agents infiltrés de commettre des crimes sans être inquiétés, dans le cadre de la sécurité nationale, à des fins de prévention du crime ou du désordre ou encore dans l’intérêt du bien-être économique du Royaume-Uni.
[Source(s) liée(s) : 268 + 906 + 209]
Même Sophie Davant est mise au pilori pour avoir diffusé une photo d’elle sans masque. On ne peut même plus retirer son masque le temps d’une photo...
[Source(s) liée(s) : 251]
Fin octobre 2020, un groupe Facebook de soutien à Didier Raoult rassemblant près de 500.000 membres est temporairement désactivé.
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Début novembre, alors que l’Assemblée Nationale a voté la fin de l’état d’urgence au 14 décembre, Olivier Véran, le ministre de la Santé, mécontent de cette décision qui ne lui convient pas, devient fou furieux dans l’hémicycle, sort de ses gonds, se permet même de demander à certains députés de sortir, et oblige en quelque sorte l’Assemblée à revoter afin de faire passer la date qu’il avait prévue, soit le 16 février 2021. Un véritable hold-up démocratique. Il met en scène l’émotion, comme si nous n’étions pas conscients de la gravité de ce qu’est la réanimation, qui n’est pas apparue avec la Covid, Monsieur le ministre… Et que vous auriez peut-être pu éviter à un certain nombre de personnes en prenant d’autres mesures.
[Source(s) liée(s) : 336]

Rendez-vous demain pour la suite…

 

Par Sébastien . Citoyen . Humain


Retrouvez TOUS les épisodes ici :
UNE AUTRE VISION DE LA COVID

Une autre vision de la Covid . Version initiale le 09 décembre 2020. Mis à jour et augmenté régulièrement depuis, et jusqu’à ce jour.

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Cette tribune est extraite du document "Une autre vision de la Covid" publié pour la première fois le 09 décembre 2020, puis mis à jour et complété jusqu'à ce jour.

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