Des robots belges pour sauver l’horeca? “En deux mois maximum, on peut équiper 20.000 restaurants”

Revues de Presse
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"Le stylo et la feuille de papier pour s’enregistrer, la carte disponible grâce à un QR code... L'avenir de l’horeca? Non, selon la société ostendaise Zorabots qui mise sur un système informatique uniformisé pour sécuriser les restaurants. Prise de température, vérification de l’identité et de la position du masque, menu unique imprimé dans la foulée... C’est possible grâce au logiciel conçu par l’entreprise belge. Unique au monde, il a déjà été adopté en Afrique, en Asie, en Amérique latine, en France, en Allemagne... Mais pas chez nous."

"“‘On ne va pas se lancer dans la technologie et les robots alors que dans six mois, la Covid-19 sera derrière nous’C’est ce que nous a répondu Maggie De Block lorsque lui nous avons proposé l’emploi de nos robots pour aider le personnel des maisons de repos au début de la crise sanitaire. C'était il y a un an”, entame Fabrice Goffin, cofondateur de Zorabots."

"“Dès le premier lockdown, en tant que société robotique, on a commencé à réfléchir à la manière dont on pouvait utiliser la technologie pour apporter notre aide”. Si le milieu médical a été le premier sondé, c’est désormais vers les professionnels de l’horeca que la société ostendaise se tourne. “Les robots médicaux et ceux destinés à l’horeca disposent de la même base. On a mis au point un logiciel qui permet de communiquer avec tous les robots et tous les appareils ‘smart’. Cela comprend notamment les contrôleurs de CO2, particulièrement importants à l’heure de la Covid-19.”"

"“Un dispositif à 2.500 euros”"

"“L’outil facilite déjà la vie de restaurateurs étrangers. “Concrètement, lorsque vous entrez, une caméra thermique relève votre température et vérifie si votre masque buccal est placé correctement. Vous êtes ensuite invité à placer votre carte d’identité dans un lecteur et une imprimante vous délivre un menu unique. Vous vous dirigez ensuite vers votre table et vous commandez.“"

"Différents dispositifs sont disponibles en fonction de la taille des restaurants. Pour les établissements pouvant accueillir environ 30 personnes, les appareils (NDLR: imprimante, lecteur de carte...) sont reliés entre eux par le logiciel développé par Zorabots (NDLR: +- 2.500 euros à l'achat). “Pour les plus grands espaces, comme dans les Lunch Garden, par exemple, on peut opter pour un robot physique, humanoïde (NDLR: +- 25.000 euros)“, précise Fabrice Goffin."

"Tout est prêt"

"Le dispositif est opérationnel et des milliers de restaurants pourraient être équipés en l’espace de quelques semaines. “On a déjà la technologie. Notre stock actuel permettrait d'approvisionner immédiatement 800 restaurants d’une capacité de 50 personnes. En deux mois maximum, on peut  répondre aux attentes de 20.000 établissements horeca dans toute la Belgique.”"

"Charmés par le concept, certains restaurateurs ostendais ont toutefois exprimé certaines réserves quant à l’utilisation potentielle des données personnelles des clients. “Nous n’enregistrons pas les datas. La caméra ne vous reconnaît pas et les informations collectées par la lecture de la carte d’identité sont directement transmises au SPF. C’est un peu la même chose que lorsque vous héritez d’une amende. Les données ne sont pas stockées chez nous.”“

"“Si on s’appelait Johnson et Johnson, ce serait sans doute plus facile”"

"Le principal frein à l’installation du système dans les restaurants du pays? L'autorisation des autorités. “On a l’impression que les responsables politiques n’ont pas vraiment de vision à long terme. On nous rétorque constamment qu'il n’est pas possible de mettre en avant une société belge plutôt qu’une autre, mais notre système est unique au monde (sic). Si on s’appelait Johnson et Johnson, ce serait sans doute plus facile... C’est très frustrant. Notre logiciel est utilisé en Asie, en Afrique en Amérique latine. Et plus près de chez nous en France et en Allemagne. Les Nations Unies font partie de nos clients, mais pas la Belgique.”"

"“Nous avons récemment eu un entretien avec Philippe Close, le bourgmestre de Bruxelles”, se réjouit Fabrice Goffin. “On lui a fait une démonstration à la maison communale. C’est la première personnalité politique qui nous a contactés en disant :On sera ennuyé longtemps avec ce virus. Je veux analyser la technologie et que Bruxelles fasse office d’exemple en la matière.“"

"Un autre échange a eu lieu avec Jan Jambon. “Un test en situation réelle devrait être organisé en présence de virologues appelés à évaluer le système. On est prêt à l’améliorer en fonction des éventuelles remarques. Nous sommes convaincus que ce que nous proposons pourrait faire avancer les choses rapidement.”"


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

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