Une évaluation bénéfice-risque du CDC [1] sur les vaccins COVID-19 fait le tour du net. Celle-ci compare les taux de forme graves, d’hospitalisations et de décès entre les vaccinés complets, vaccinés partiels et les non-vaccinés. Elle en vient à la conclusion que les vaccins seraient bénéfiques.

Qui sont ces experts soi-disant « indépendants » qui trustent les plateaux télévisés et l’espace médiatique mainstream pour disqualifier la critique des mesures sanitaires, voire du bien-fondé de la pandémie, en la traitant systématiquement de « théorie du complot » ? Mon enquête révèle qu’ils se connaissent tous et qu’ils travaillent en réseau, même si ce n’est quasiment jamais mentionné.

Le mercredi 26 mai 2021, je n’ai certainement pas été le seul à regarder en prime time, à 20h18 pour être précis, le reportage d’une heure et demie « Quand le doute vire au complot » de l’équipe d’« Investigation » de la RTBF[1]. Contrairement à la plupart des téléspectateurs, je l’ai principalement visionné sous un autre angle que celui du contenu, qui a créé sans vergogne l’amalgame entre les critiques des mesures sanitaires et des croyances aussi farfelues que les reptiliens et la terre plate, voire l’antisémitisme.

Plus d’un an et demi de mesures sanitaires ont eu raison de la santé mentale des jeunes en les privant de contacts, de jobs et d’études. Ballotés quasiment au jour le jour entre les mesures gouvernementales et scolaires, ils ont parfois été stigmatisés, parfois physiquement brutalisés, dans tous les cas maltraités. Le bilan de la crise sanitaire sur la jeunesse est accablant. L’intérêt supérieur de l’enfant, notion juridique fondamentale du droit, aurait-il été négligé, voire ignoré par les décideurs politiques pendant la crise ?

Tant d’encre a déjà coulé concernant la vaccination contre le covid-19. Vue par certains comme le « Saint-Graal » pour retrouver sa liberté, elle est perçue par d’autres comme un horrible poison faisant les choux gras de Big Pharma… Sans doute peut-on apporter un peu de nuance concernant ces postures, qui divisent la société.

Le terme de « complotisme » est assurément associé à la crise que nous vivons depuis plus de quinze mois. D’où vient cette « hype » subite autour d’un phénomène jusque-là peu connu, voire ignoré du grand public ? Contrairement à l’impression générale, la crise actuelle n’a pas fait sortir les complotistes comme les escargots après la pluie. Au contraire, on voit plutôt fleurir un peu partout les paroles d’« experts », qui taxent péremptoirement toute critique de la gestion de la crise de « complotiste ».
Comme diraient les « complotistes », justement, n’y a-t-il pas là une communication bien huilée ? BAM! a ainsi enquêté sur le réseau européen d’experts COMPACT, très impliqué dans une stratégie de communication autour du « complotisme » dans le contexte de la crise actuelle. Cette série d’articles s’intéressera au mode de travail de cette plateforme de coopération académique, aux contenus produits, à son financement européen, à ses liens avec diverses institutions internationales et des groupes d’intérêts privés. Bienvenue au cœur de la fabrique du consentement !

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