Ancienne salariée d'UBS Paris et figure emblématique des lanceurs d'alerte, Stéphanie Gibaud a joué un rôle clé en révélant les pratiques d'évasion fiscale et le blanchiment en bande organisée au sein d'UBS AG (Suisse) et d'UBS France. Ses révélations ont été déterminantes pour le ministère des Finances français, permettant d'identifier 38 000 comptes offshore équivalant à 12 milliards d'euros.
Malgré son action courageuse, Stéphanie Gibaud vit aujourd'hui du RSA, en rupture avec une partie de sa famille. Elle lutte pour obtenir réparation, conformément à la législation qui prévoit une indemnisation pour les lanceurs d'alerte. Cependant, elle se heurte à la résistance du ministère de l'Économie, dont le refus de compenser son préjudice soulève des questions sur la sincérité de l'engagement de l'administration envers la protection des lanceurs d'alerte.
Nous publions ci‑dessous une lettre ouverte de Serèn Guttmann et Yasmine Motarjem, deux éminentes défenseuses de lanceurs d'alerte, adressée à la Première ministre Élisabeth Borne, qui plaide pour une indemnisation juste et proportionnelle aux risques encourus par les lanceurs d'alerte au service de l'intérêt public.