Le gouvernement chinois montre ce qu’on peut faire des passes sanitaires numériques combinés à des tests et des vaccinations comme conditions d'accès aux bâtiments et aux transports. Quiconque affiche un comportement insoumis, par exemple en participant à des manifestations, verra simplement son état de santé défini comme « dangereux ». De telles procédures ne nous sont plus complètement étrangères. Et le laissez-passer sanitaire numérique est en voie de devenir un instrument permanent dans l'UE.

Ce n’est pas de censure dont nous allons parler principalement dans cette série, car la censure, dans ce cas-ci et en général, est trop flagrante, vulgaire et grossière. A tel point qu’il est parfois difficile d’en parler tellement son illégitimité est évidente. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup de censeurs s’en défendent d’office et sont les premiers à nier son existence. Non, c’est de son revers de médaille poli dont nous allons parler : la propagande, beaucoup plus sophistiquée et sournoise. Elle passe d’abord par la construction d’un ennemi extérieur. Sa cible de prédilection ? La Russie.

Ce fact-checking de Libération [1] est typique de ceux qu'on peut voir fleurir ces derniers mois dans les médias. On met en avant une information : le fait qu'on donne la parole à ce qu'ils appellent des "antivax" durant des auditions parlementaires... pour en cacher une autre : celle qui confirme que ces auditions mettent à jour des effets indériables graves non-remontés, ainsi que le besoin de transparence sur ce processus d'auditions.

Les députés européens, réunis en session plénière à Bruxelles ce 23 juin 2022, ont approuvé la prolongation d’un an du laissez-passer sanitaire européen par 453 voix pour, 119 contre et 19 abstentions. La Commission européenne, qui avait proposé en février dernier la prolongation [1], a sciemment ignoré les résultats d’une consultation des citoyens européens qui a réuni 385 124 contributions valides.

Depuis le début de la crise covid, l’OMS accélère le processus de mise en place d’une politique d’uniformisation en matière de prévention, de préparation et de réponse face aux pandémies, qui tend à légalement supplanter la souveraineté des États Membres en matière de santé publique. Où en est le traité en préparation et quelles sont les marges d’action pour empêcher son adoption ? Une enquête exclusive de BAM! qui suit pas à pas les tractations en coulisse.

L’enquête d’« Inside Corona », de Thomas Röper (2022) [1] a permis, entre autres, de mettre à jour le fonctionnement des réseaux d’ONG dans la nébuleuse de la pandémie de covid. Le journaliste indépendant allemand y raconte avec force détails les réseaux d’influence à l’œuvre, où les ONG ne sont pas si indépendantes qu’elles pourraient le laisser croire. Une lecture indispensable pour ceux qui croient encore au désintéressement des « experts », porte-voix d’intérêts moins avouables qui pèsent sur toutes les décisions politiques et l’opinion publique.