Les experts ont rendu mardi 5 juillet le projet de réforme fiscale envisagé par le gouvernement belge à partir de 2022. Cette réforme prévoit des changements radicaux dans notre régime fiscal. A la lecture, on peut se demander si ce projet de loi se fait au profit des citoyens belges ou pour le compte d’instances internationales sans aucune légitimité démocratique.

Jusqu’ici nous avons vu, comment l’Union européenne (UE) et ses institutions, en particulier la Commission européenne, s’ingèrent dans la formation de l’opinion publique via la construction propagandiste de dangers extérieurs – la Russie – et intérieurs – les « anti-vaxx » voire, au sens élargi, toute frange du peuple en désaccord avec son agenda. Dans cet épisode, nous revenons sur la communication sur la « Coopération renforcée contre les maladies à prévention vaccinale » de la Commission européenne,afin de montrer la griffe d’une des lobbyistes pharmaceutiques les plus influentes en Europe, voire au monde : Heidi Larson.

Dans une consultation publique, disponible encore jusqu’au 22 juillet 2022, la Commission Européenne demande l’avis des citoyens européens sur l’avenir de la réglementation des OGM de dernière génération, les Novel Genomic Techniques (NGT, fr. Nouvelles Techniques génomiques, NTG [1]). Seulement, comme on a pu l’observer lors de la consultation publique sur la vaccination en 2018, un certain biais pro-NTG est palpable. Pour la Commission, la question semble déjà tranchée : les NTG échappant aux réglementations OGM actuelles vont arriver. « Que vous en vouliez ou non, peu importe, signez là s’il vous plait. »

A l’épisode précédent nous avons vu qu’il y déjà quelques années que les institutions européennes œuvrent à la construction propagandiste d’un ennemi extérieur, en l’occurrence la Russie, qui sert à justifier sa politique de censure, qu’elles intitulent « lutte contre la désinformation ». C’est un exemple qui montre comment propagande et censure travaillent main dans la main. Mais la propagande et, in fine, la censure de l’UE ne visent pas qu’un ennemi extérieur, elles se retournent contre le peuple, en catégorisant comme danger intérieur, toujours, d’abord qu’une frange dissidente de la population. Déjà en 2018, la Commission Européenne identifiait l’hésitation vaccinale comme un danger, dans sa communication « Lutter contre la désinformation en ligne : une approche européenne» [1].

Le gouvernement chinois montre ce qu’on peut faire des passes sanitaires numériques combinés à des tests et des vaccinations comme conditions d'accès aux bâtiments et aux transports. Quiconque affiche un comportement insoumis, par exemple en participant à des manifestations, verra simplement son état de santé défini comme « dangereux ». De telles procédures ne nous sont plus complètement étrangères. Et le laissez-passer sanitaire numérique est en voie de devenir un instrument permanent dans l'UE.

Ce n’est pas de censure dont nous allons parler principalement dans cette série, car la censure, dans ce cas-ci et en général, est trop flagrante, vulgaire et grossière. A tel point qu’il est parfois difficile d’en parler tellement son illégitimité est évidente. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup de censeurs s’en défendent d’office et sont les premiers à nier son existence. Non, c’est de son revers de médaille poli dont nous allons parler : la propagande, beaucoup plus sophistiquée et sournoise. Elle passe d’abord par la construction d’un ennemi extérieur. Sa cible de prédilection ? La Russie.

Ce fact-checking de Libération [1] est typique de ceux qu'on peut voir fleurir ces derniers mois dans les médias. On met en avant une information : le fait qu'on donne la parole à ce qu'ils appellent des "antivax" durant des auditions parlementaires... pour en cacher une autre : celle qui confirme que ces auditions mettent à jour des effets indériables graves non-remontés, ainsi que le besoin de transparence sur ce processus d'auditions.

Les députés européens, réunis en session plénière à Bruxelles ce 23 juin 2022, ont approuvé la prolongation d’un an du laissez-passer sanitaire européen par 453 voix pour, 119 contre et 19 abstentions. La Commission européenne, qui avait proposé en février dernier la prolongation [1], a sciemment ignoré les résultats d’une consultation des citoyens européens qui a réuni 385 124 contributions valides.