31/40 - LA PEUR QUI PARALYSE

Les tribunes
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Ayez peur, ne bougez plus, ne réfléchissez plus.

S’il y a au moins une réussite dans toute cette histoire, rondement menée, c’est la gestion de la peur.

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Dès le départ, la rhétorique utilisée par le gouvernement et les médias est guerrière et ne cessera de l’être… Le champ lexical est anxiogène et terrifiant : «guerre», «privation», «restriction», «tour de vis», «laissez-passer», «couvre-feu», «l’Europe se barricade», «dramatique», «ne pas desserrer la bride», «fermeté»,… la liste est longue… à quand les mots «rationnement» et «délation» ? (oups, pour la délation, les prémices sont déjà là)
Les gens étant confinés chez eux, ils passent beaucoup de temps devant la télé, sur leur smartphone ou Internet. Tournent en boucle des informations et des prévisions apocalyptiques, faisant régner la terreur et la psychose à coup de chiffres effrayants et de phrases chocs. Noyés d’informations dépourvues d’analyses poussées, on finira par en oublier que la Covid, on peut en mourir, mais qu’on peut surtout en guérir… Sur 2 153 000 «cas» au 24/11/20, on compte 50 237 décès «étiquetés Covid», pour 67 000 000 d’habitants. C’est trop de morts bien sûr, c’est toujours trop de morts… mais ce n’est pas le reflet du monde qu’on affiche sur les écrans.
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Il semblerait même que certains hôpitaux proposent "en exclusivité" dans les chambres les chaînes de télé : Gulli et BFM. Parfait pour un bon lavage de cerveau!
On parle de «clusters», rien que le mot fait peur. Les indicateurs sont présentés de manière alarmiste, on entretient la confusion entre «cas» et «malades», amplifiant la réalité de la maladie…
On parle toujours de sanctions et de restrictions, mais si peu d’amour, d’attention ou de soigner… Pourquoi tant de peur et si peu d’humanité ? Au nom de quoi a-t-on laissé des gens mourir dans une terrible solitude sans revoir leurs proches une dernière fois ?
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De nombreux articles paraissent avec des titres apocalyptiques et racoleurs, dignes de la presse people.
D’autres informations diffusées entretiennent un climat pesant : insécurité, violences du quotidien, ensauvagement, terrorisme… Notre monde n’est-il composé que de cela ? Vivons-nous sur la même planète ?
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Parallèlement aux mesures coercitives prises dans le cadre de la Covid, l’Etat enchaîne les démonstrations de force, et des propositions de lois décriées pour leurs potentielles atteintes à diverses libertés.
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Quel est donc ce climat dans lequel nous avons été plongés ? Pourquoi s’évertuer à inquiéter les Français, quitte à s’arranger avec les chiffres, à utiliser des projections fantaisistes voir  mentir un peu…
Ainsi, le 28 octobre 2020, dans son allocution à la Nation, Emmanuel Macron brandit un chiffre de 400 000 morts (!) potentiels pour justifier un deuxième confinement. Mais sur quelle base ? Encore une étude de Ferguson, ce prophète de la surestimation comme nous l’avons vu précédemment ? Aucun pays n’est touché dans une telle proportion, c’est plus de 10 fois plus que la mortalité effective actuellement enregistrée en France, en encore, si on ne déduit pas les comorbidités et le gonflement des statistiques. Les Etats-Unis en sont à 240.000 morts pour une population de 330 millions d’habitants au 11/11/20. Comment pourrait-on atteindre 400 000 morts en quelques jours ou semaines en France ? Il annonce également : « Hier, 527 de nos compatriotes sont décédés du Covid-19 ». C’est faux ! En réalité, les chiffres officiels avaient annoncé 288 morts à l’hôpital en 24 heures… et 235 en EHPAD sur 4 jours ! C’est toujours trop, mais c’est faux. Emmanuel Macron justifie le reconfinement à l’aide de chiffres erronés et de projections douteuses. Il dit également que «nous savons que quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre». Nous culminerons à 4 919 le 16/11 avant que ce nombre ne reparte à la baisse.
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Comment peut-on être aussi peu scrupuleux ? On ne parle pas d’un stagiaire qui a mal fait des photocopies parce qu’il débute, on parle du président d’un pays qui s’adresse à tout son peuple en parlant de guerre, qui utilise sciemment lors d’une allocution solennelle des chiffres inexacts ou imaginés par des algorithmes, et qui, dans un pays libre et démocratique, prend des décisions on ne peut plus liberticides... en les justifiant en partie à l’aide de ces données... c’est inquiétant.

Les médias complices, asservis au sensationnalisme

Ce qui est inquiétant également, c’est la servitude des médias «mainstream» au discours unique. Télévision, presse… tous ou presque appartiennent à quelques milliardaires ou grands groupes, et on sent bien que tout discours alternatif n’a pas vraiment sa place. Il est plus aisé de faire tourner en boucle les dépêches de l’AFP, grande prêtresse de l’information, sans tenter de trop réfléchir aux informations qu’on restitue. Où sont passés les journalistes d’investigation ? Ces médias participent allègrement et activement à l’angoisse ambiante à coup de chiffres effrayants, de courbes rouges écarlates, de titres chocs, de l’usage du «yes set», d’images de malades dans les hôpitaux, comme si tout à coup ils prenaient conscience de ce qu’est un hôpital, qui n’a pourtant pas attendu la Covid pour voir défiler des situations tragiques… Les «spécialistes» qui se succèdent sur les plateaux télé doivent absolument livrer chaque jour un scoop ou prendre position, radicalement si possible, sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas toujours ou que la science elle-même n’a pas validés. Le sociologue Laurent Mucchielli livre une analyse sur la construction de la doxa de la Covid, sur l’époque que nous vivons, et tente d’expliquer la quasi-censure et la police de la pensée, qui semblent s’être instaurées, au travers de liens et d’intérêts divers mêlés à une forme de démission journalistique. Jean-Dominique Michel également. Très intéressant.
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Alors que le nombre de jeunes individus décédés de la Covid reste insignifiant, certains médias n’hésitent pas à diffuser en fond d’écran, lors de leurs présentations, des images de jeunes malades dans des hôpitaux... Achetées dans des banques d’images. Faisant faussement redouter un risque angoissant à une tranche de la population qui en réalité ne craint rien, puisqu’une personne de moins de 30 ans en bonne santé a plus de chance de mourir frappée par la foudre que de mourir de la Covid. Très souvent, pendant qu’une personne est interviewée, qu’elle soit «alarmiste» ou «rassuriste», au lieu de ne diffuser que son visage, des images «chocs» sont diffusées sur l’autre moitié de l’écran, comme le dénonce l’avocat Fabrice Di Vizio.
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On pourrait facilement créer le même émoi, chaque soir à la télé, en montrant des patients atteints du cancer en phases terminales, des amputations pour cause de diabète et autres réjouissances… Il est facile de susciter l’émotion. Un malade hospitalisé pour une raison grave, c’est forcément terrifiant. Une mort est toujours atroce. A ce sujet, le même Fabrice Di Visio déclare : «Quand on en est à devoir faire appel à l’émotion c’est qu’on a pas été capable de convaincre par l’intelligence ! Et la manipulation passe toujours par l’émotion, l’adhésion par la raison !»
Le film de Bernard Crutzen «Ceci n’est pas un complot» est à voir absolument. Il aborde le traitement médiatique de la crise par les médias belges francophones. On y retrouve beaucoup de similitudes avec ce qui s’est passé et se passe en France. Le media belge Kairos évoque également le sujet.
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Les réseaux sociaux ne sont pas en reste puisqu’ils semblent se mettre à décider de ce qui est vrai ou non et commencent à censurer certains contenus.
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Parce qu’il ne s’est pas aligné sur les thèses officielles, le média France Soir a été qualifié de «complotiste» par d’autres journaux (Libération, Le Monde...) et a provoqué le courroux de Roselyne Bachelot, qui a voulu faire supprimer son label de site «d’information politique et générale» en janvier 2021. En avril 2021, la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP) tranche et ne cède pas à la censure.
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Fin avril 2021, les médias diffusent d’atroces images de crematoriums à ciel ouvert en Inde et laissent penser à une apocalypse. Pourtant, au 27 avril, l’Inde enregistre 2481 décès «Covid» pour 1,366 milliard d’habitants quand la France en compte plus de 300 pour 68 millions d’habitants. D’après ces chiffres officiels, l’Inde enregistre donc 2 à 3 fois moins de décès que la France, compte tenu de sa population. Au classement du nombre de morts par million d’habitants, la France est 20ème (1547 morts par million d’habitants), l’Inde est toujours loin derrière à la 84ème place (146,3 morts par million d’habitants). Manipulation. Emotion.
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Le New York Post, un des plus anciens journaux américains, titre : «En Inde, des gens meurent dans la rue» et affiche une photo d’une femme étendue sur un trottoir. La situation semble hors de contrôle, les gens ont l’air de tomber comme des mouches en pleine rue. En fait, on va découvrir que la photo utilisée est celle d’une fuite de gaz survenue un an auparavant et sans aucun lien avec la Covid ! L’article est-il complètement bidon ? Dès lors, comment faire confiance aux médias ? Pourquoi ces pratiques condamnables de mise en scène du tragique ? Les hôpitaux de New Delhi subissent une surcharge épidémique, mais est-il besoin d’en rajouter ?
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Toute cette peur, cette panique met la population sous tension. Avec un réel risque d’effet nocebo, une négativité qui finit par être dommageable pour les individus.
Les médias ont pris l’habitude de dramatiser tout ce qui est dramatisable. En février 2021 ils parlent de «vague de froid», de départements «en vigilance», d’alertes... Ont-ils oublié qu’en février c’est l’hiver ?
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Où sont les messages d’espoir et d’optimisme (en dehors de ceux qui parlent d’un vaccin) ? Ce dont on aurait bien besoin, c’est d’une épidémie de "coeuronavirus". Comme le dit Saint-Exupéry dans Le Petit Prince : «On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux».
Une très belle interview d’Albert Dupontel, pleine d’humanité et de simplicité, est d’ailleurs disponible dans les liens ressources à la fin de ce document. A lire également les interventions tellement justes du philosophe André Comte-Sponville. Et puis l’interview de Michel Collon sur Thinkerview sur la «propagande de guerre». Ou celle d’Edward Snowden sur Arte qui nous rappelle que la peur est une formidable stratégie politique.
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Et à l’heure où l’épidémie recule, en décembre 2020, au moment ou l' on pourrait se réjouir de se retrouver pour célébrer la vie, on commence déjà à parler d’une hypothétique 3ème vague, des fois qu’on aurait eu l’idée de penser à autre chose quelques instants. Et on en rajoute... en janvier, les «variants» sont mis en avant (comme s’il s’agissait d’une découverte), qui pourraient être tous plus meurtriers les uns que les autres et certains «experts» s’aventurent à prédire des poussées épidémiques pour mars, deux mois plus tard, alors qu’on ne peut prédire ce qui se passera dans deux jours. Pourtant, malgré les différents variants en circulation, et malgré des mesures en vigueur différentes selon les pays, la tendance planétaire du nombre de cas semble à la baisse début février 2021 (mais repartira malheureusement à la hausse en mars, notamment au Brésil et en Inde).
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Rendez-vous demain pour la suite…

 

Par Sébastien . Citoyen . Humain


Retrouvez TOUS les épisodes ici :
UNE AUTRE VISION DE LA COVID

Une autre vision de la Covid . Version initiale le 09 décembre 2020. Mis à jour et augmenté régulièrement depuis, et jusqu’à ce jour.

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Cette tribune est extraite du document "Une autre vision de la Covid" publié pour la première fois le 09 décembre 2020, puis mis à jour et complété jusqu'à ce jour.

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