Objet : Guillaume, Philippe et les autres...

Tribune
Typography
  • Smaller Small Medium Big Bigger
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Finalement, la crise du Covid m'a fait gagner beaucoup de temps et un peu d'argent : je ne regarde plus la télévision, je ne crois plus aux nouvelles données par les journaux, je n'achète plus de magazines appartenant aux grands groupes de presse...  

Et surtout, je ne mets plus mon radio-réveil sur la RTBF le matin, par dégoût du mélange écœurant des informations terrorisantes gonflées artificiellement pour faire de l'audience, et du positivisme forcé des émissions divertissantes qui suivent, où l’on devine, dans l'oreillette des animateurs exagérément enthousiastes, les mots du rédacteur en chef : “les gars, maintenant qu'on a bien terrorisé toute la population, il faut aussi qu'elle soit heureuse de son sort, qu'elle se divertisse dans sa bulle” ... Et en même temps, on lui rappelle que le sacrifice de la vie sociale n'est pas vain, qu'il participe à une grande cause...

Dans la même perspective réjouissante, entre une chanson joyeuse, une pub poussant au conformisme consumériste, et un chroniqueur comique, on traite tout opposant de complotiste et on suggère à chacun d'être le flic de tous... 

Terroriser, divertir, glorifier et dénoncer les traîtres : les bases de toute manipulation fasciste.

Ne supportant plus l'infantilisation moraliste de nos chaînes nationales, je me suis rabattu sur France Inter... Cependant ici aussi, je me suis rendu compte que le financement public impose parfois une parole unique.

Un des joyeux animateurs de cette chaîne, que je croyais naïvement libre, s'appelle Guillaume Meurice. Un humoriste de salon, à la prose caustique et cinglante.

Je l'aimais beaucoup, Guillaume, il me faisait rire... Mais là, ce n'est pas seulement que je ne l'aime plus, c'est qu’il me fait vomir ! 

Son ironie douce, ses piques acérées que je trouvais brillantes, sont devenues pathétiques... Ses chroniques en micro-trottoir où il pousse les gens dans leur bêtise ou dans leurs idées préconçues, suivies des rires à gorge déployée de ses confrères en studio, me sont devenues insupportables.

Car depuis la crise du Covid, le Guillaume est devenu agent masqué de la Stasi  d'Olivier Véran : il prend totalement parti pour le pouvoir, pour le gouvernement, pour les "experts" scientifiques et pour toutes les mesures, sans jamais les remettre en question. Le masque, le confinement, le couvre-feu, tout semble aller de soi. C'est à peine abordé auprès de ces chers échantillons de la population française qu'il aime tourner en ridicule. 

En une fois donc, le Guillaume s'est transformé en personnage bien-pensant fort respectueux d'une certaine science au service du dogme hygiéniste, vérité absolue qu'il a peur d'interroger. Comme si la science était neutre, comme si elle échappait à la financiarisation de la société, à l'idéologie ... Comme si la destruction massive des liens sociaux, de la culture et de l'économie, toutes ces conséquences désastreuses de la Pravda scientiste, se justifiait par la "dangerosité" du terrible virus. 

Sa nouvelle technique à Guillaume, c'est d'éviter le problème. Il fait comme si de rien n'était : les gens à la rue, le désespoir moral, les suicides, la crise psychologique générale, ça ne le concerne pas... Il continue à se moquer des petites affaires politiciennes. Et si parfois soudainement la crise du Covid suscite son intérêt, c'est pour se moquer des quelques uns qui résistent : c'est qu'ils ont des idées pas comme il faut, qu'ils voient des complots partout et qu'ils n'acceptent pas la voie unique de la vérité scientifique véhiculée par la médiasphère.
Ah ces rassuristes, ces immoraux égoïstes... 

Ainsi Guillaume révèle qui il est vraiment : un petit fou du roi, un petit soldat au service du pouvoir. Un gars sympa qui, depuis des années met en boîte tout le monde, y compris Macron et les macronistes... Mais bien gentiment, histoire d'effleurer un petit peu les gens de pouvoir, sans trop les blesser, en s'excusant de suite d'un petit clin d'œil complice.

Mais ce même pouvoir, quand il devient odieux, disproportionné, injuste, antidémocratique, liberticide et inique, le brave Guillaume il ne voit pas où est le problème : il ferme sa gueule, il obéit, il renforce les forts et il culpabilise les faibles, avec le petit sourire en coin des gens qui savent. 

Pas comme ce peuple de France qu'il croise dans les rues des quartiers aristos ou populos et qu'il aime brocarder... Parce qu’eux, ils ne savent pas.

Devant tant de flagorneries et de mauvaise foi, cher Guillaume, j'ai juste envie d'aller rire ailleurs... 

Mais où... ? Où sont passés les humoristes ? Ah oui, c'est vrai : cachés derrière leur masque, pas facile de faire rire... 

Et puis mieux vaut ne pas risquer sa carrière et attendre que ça passe...

Ou pire encore, en faire du business, hein monsieur Geluck ?

 

Par Grand fou


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

Source photo :
https://www.qwant.com

Categories : Grand fou