12/40 - LE CONFINEMENT - UNE MESURE MOYENÂGEUSE

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Tribune
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Une mesure moyenâgeuse face à un virus inconnu

Bien que discutables aujourd’hui, les critères (variables) de mesure de dangerosité du virus étant alarmants en mars, et ce virus étant alors inconnu, un inédit confinement est décidé par les autorités qui n’ont pas trouvé d’autre solution. Dans l’urgence, cette mesure moyenâgeuse est instaurée, comme on aurait pu le faire quand on ne connaissait ni les médicaments, ni les vaccins et que la saignée était pratiquée. Une poignée d’individus décide d’enfermer tout un pays. Dans la panique, on ne peut pas totalement leur en vouloir.

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L’idée est de tenter de casser les chaînes de contamination. Et d’éviter un engorgement trop rapide de services hospitaliers à l’agonie depuis bien longtemps, on n’y reviendra pas ici. Il aurait permis dans ses premières semaines d’éviter des morts résultants d’un inacceptable tri des malades. Mais ensuite, rester confinés semble ne servir à rien, absurde, démesuré, et même dangereux. Si ce virus est si fort, ce n’est la peine de jouer à cache-cache, qu’on ressorte le 12 mai ou le 12 septembre, le virus ne va pas se volatiliser. Il va devoir circuler, et personne ne pourra l’en empêcher… En revanche, il faut identifier les malades le plus vite possible, pour les soigner au mieux, et éviter qu’ils ne contaminent leur entourage. Et si ce virus n’est pas si fort et disparaît de lui-même, comme beaucoup de virus, alors la poursuite du confinement s’avère encore plus inutile.
Eviter le pic d’hospitalisation lors de l’apparition du virus serait à peu près la seule raison d’être valable de ce confinement du printemps 2020. Et ce n’est même pas tout à fait certain.
Le confinement ne repose sur aucune base scientifique et aucune étude scientifique ne lui attribue un effet quelconque sur la mortalité.
Des études faites a posteriori font état de morts évitées grâce au confinement, mais elles compareraient le nombre réel de morts «comptabilisés Covid» à un nombre de morts «estimé», à l’aide d’analyses et de modélisations. Rien de réel donc. Et on sait que les modélisations se sont méchamment trompées ces derniers temps.
Emmanuel Macron a par exemple annoncé le 28/10/2020 lors de son allocution, que quoi qu’on fasse, on aurait 9 000 personnes en réanimation mi-novembre, nous n’avons même pas atteint les 5 000.
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Début mars, le Pr Marc Lipsitch (USA) prévoyait par exemple que 40% à 70% de la population mondiale serait infectée d’ici un an. Mais surtout ce sont les prévisions théoriques de l’anglais Neil Ferguson qui ont fait basculer un grand nombre de pays dans l’enfer du confinement. Il prévoyait 510 000 morts en Angleterre, quasiment la totalité des décès enregistrés chaque année outre-Manche, on est en à 55 935 décès au 27/11/2020. En France, il avait prévu 300 000 à 500 000 morts, la réalité affiche 51 000 en novembre. Pour la Suède, il prévoyait 100 000 morts entre mars et juin, elle en compte 6 500 au 27 novembre. C’est ce même Ferguson qui avait prédit 150 000 000 de morts de la grippe aviaire en 2005, la grippe aviaire a fait 282 morts. C’est également lui qui avait estimé à 65 000 le nombre de victimes au Royaume-Uni lors de la grippe porcine en 2009, on ne comptabilisera que 457 décès. Et sans qu’aucune mesure absurde ou expérimentale quelconque n’ait été prise à l’époque.
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La marche est haute… peut-on dire que le confinement a aidé à faire mentir ces prévisions, au moins un peu ? C’est tentant, mais… il n’y avait pas de confinement en 2005, ni en 2009. Et au printemps, la Suède n’a pas mis en place de confinement et la proportion d’erreur est encore plus importante là-bas qu’ailleurs… La Finlande n’a pas non plus effectué de confinement strict, sans subir de dégâts plus importants qu’ailleurs, et même moins... Alors peut-on dire que les masques ont contribué à faire mentir ces prévisions et ont permis de limiter le nombre de décès ? Pour rappel, il n’y avait pas de masques au printemps. Ces prévisions semblent tout simplement être hors de toute réalité.
Quelles que soient les mesures ou absences de mesures mises en place, on compte au 12/01/2021 entre 0 et 1900 décès par million d’habitants, tous pays confondus. Aucun pays n’a donc vu 10% de sa population mourir, ni même 1% ou 0,5% comme les suggèrent ces modélisations.
Ces estimations seraient pourtant en grande partie responsables de la mise en place du confinement, en France comme ailleurs. Et nous ne sommes plus revenus en arrière… De peur de faire autrement ? De ne pas savoir quoi faire d’autre ? De peur de s’avouer qu’on s’est peut-être trompés ? Juste parce que les voisins l’ont fait sans chercher plus loin ? Pour des raisons plus obscures ?
Alors certes, parallèlement à la mise en place du confinement, le R0 (ou le R effectif), qui désigne le taux de reproduction d’un virus (nombre moyen de nouveaux cas causés par une personne infectée dans une population sans immunité), a baissé, De même que les hospitalisations etc.
Mais la correspondance temporelle suffit-elle à créer un lien de causalité ? Est-ce que, par que c’est arrivé au même moment, l’un a réellement une influence sur l’autre ? Peut-être un peu ? Peut-être beaucoup ? Peut-être pas ? Il est tentant d’y voir une évidence, mais la croyance ne remplace pas la science.
La courbe épidémique classique (dans notre pays tout au moins), qui comptabilise le nombre de malades sur la durée d’une épidémie, est une courbe en cloche qui monte assez vite, s’arrondit pour former le haut d’une cloche et redescend de manière régulière, souvent plus lentement que sa montée. La Covid-19 n’a aucune raison d’échapper à cette règle. Dès lors, le ralentissement de l’épidémie au printemps ne pourrait-il pas simplement être lié au fait que le virus avait atteint le haut de sa courbe naturelle avant de redescendre de lui-même, le confinement n’y étant pour rien ? Peut-on invalider cette hypothèse ?
D’autant que la Suède, qui n’a pas mis en place de confinement, connait exactement le même type de courbe que nous, sans envolée incontrôlable… Même chose en Finlande, qui a connu un confinement «light». Les projections catastrophistes qui annoncent des doublements du nombre de malades tous les x temps si on ne met pas en place de confinement strict ne se vérifient donc pas… Ajoutons qu’à l’inverse, le Pérou, confiné pendant de longs mois, a vu son nombre de morts quotidiens augmenter de manière régulière au fil du temps pendant des mois…
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Et puis… a-t-on signalé un pays qui n’aurait pas fait de confinement voir son nombre de décès exploser sans limite, décimant une grande partie de sa population ? Non… Pire, les taux de mortalité les plus importants sont observés dans les pays qui ont le plus pratiqué le confinement. Du coup cela intrigue…
Finalement, personne ne sait ce qui se serait vraiment passé sans confinement. Le seul moyen de le savoir serait de ne pas avoir confiné. Or il s’avère que des pays n’ont pas confiné… et n’ont pas connu de cataclysme... et s’en sortent mieux.
Le docteur Gérard Délépine va plus loin. Voici ce qu’il dit. Avant le confinement, France et Allemagne souffraient d’une mortalité comparable (rapportée par million d’habitants). Au mois de mars, 15 jours après le début du confinement, la mortalité s’envole en France pour atteindre 4,5 fois celle de l’Allemagne mi-mai. La France a enfermé des personnes malades avec des personnes saines ! De toutes façons, à l’époque, nous n’avons pas de tests, contrairement à l’Allemagne. De même, ce confinement semble n’avoir pas diminué le rythme de contaminations. La comparaison du début des épidémies en Belgique et aux Pays-Bas montrerait même que le confinement belge a accéléré et aggravé nettement l’épidémie.
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En Espagne, une étude menée par le ministère de la Santé et l’Institut de Santé Carlos III nous expliquerait que les gens confinés ont été plus contaminés que ceux qui sont allés travailler (très légèrement, mais c’est supérieur), Il s’agit ici du réel… pas d’hypothétiques projections.
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Que peut-on penser de ces deux réflexions ?
Je pose également deux questions, pour lesquelles je n’ai pas de réponse…
- le fait de ralentir la propagation du virus ne peut-il pas avoir pour effet de lui laisser plus de temps pour muter sous de nouvelles variantes ?
- le fait de ralentir la propagation du virus ne risque-t-il pas de provoquer un nouveau pic à moyen terme puisqu’il n’a pas terminé sa course ?
On a donc sorti une arme nucléaire à défaut d’autres solutions. Si rien ne permet d’en assurer l’efficacité de manière certaine sur la réduction de la mortalité (c’est finalement ça l’important), ce qui est certain, ce sont les conséquences mesurables, extrêmement dévastatrices, sur l’économie, la santé en général, l’état psychique de toute une population… qu’on détaillera plus loin, tant elles sont inimaginables… Le Pr Peyromaure en parle à plusieurs reprises de manière pragmatique. En dehors de toute adhésion politique, Florian Philippot ou Jean Messiha ont également une approche raisonnée, hostile au confinement.
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Ajoutons également que le confinement a empêché, sinon drastiquement limité, l’accès à l’activité physique et la vitamine D (apportée par les rayons du soleil), pourtant indispensables à une bonne immunité… Tout comme le maintien de liens sociaux... Ça alors… on avait oublié de parler d’immunité dans tout ça... Pas l’immunité collective, c’est encore un autre sujet, mais simplement, cette capacité d’un organisme à se défendre contre des substances étrangères et des agents infectieux…
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De plus, enfermée toute la journée, avec des informations anxiogènes tournant en boucle, la population a été soumise à un immense stress, dont on connait les effets délétères sur la santé23 (création d’états inflammatoires, qui peuvent devenir le terreau de maladies), sans parler de l’effet nocebo : les inquiétudes collectives sur des sujets de santé publique peuvent avoir un effet psychologique ou physiologique néfaste sur les individus.
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Rendez-vous demain pour la suite…

 

Par Sébastien . Citoyen . Humain


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UNE AUTRE VISION DE LA COVID

Une autre vision de la Covid . Version initiale le 09 décembre 2020. Mis à jour et augmenté régulièrement depuis, et jusqu’à ce jour.

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Cette tribune est extraite du document "Une autre vision de la Covid" publié pour la première fois le 09 décembre 2020, puis mis à jour et complété jusqu'à ce jour.

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