Royaume-Uni : doutes sur le bien-fondé de la vaccination obligatoire des soignants

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Le 3 décembre 2021 le British Medical Journal (BMJ) rapportait [1] qu’au sein des institutions gouvernementales britanniques, la vaccination obligatoire du personnel soignant était loin de faire l’unanimité. Le comité de la Chambre des lords (la chambre haute du parlement britannique) a ainsi signalé plusieurs problématiques irrésolues par cette proposition [2].

Tout d’abord, l’effet bénéfique qu’aurait une vaccination obligatoire des 8% restants du personnel soignant (égal à 208.000 personnes), qui ne se sont pas encore fait vacciner, serait marginal. En revanche, la perte potentielle de 5,4% du personnel soignant (égal à 126.000 personnes) qui démissionneraient en cas de vaccination obligatoire pourrait être sévère. La proportionnalité de la mesure est remise en question.

Ensuite, le coût monétaire de la mesure reviendrait à 270 mio. £ (formation et recrutement de nouveau personnel). Le comité reproche au département de la santé et des soins, le Department for Health and Social Care (DHSC), de ne pas avoir fourni les preuves en faveur de l’obligation vaccinale.

Opposition des soignants

En réaction à cet article, le BMJ a publié une lettre de lecteur [3], signée par des médecins et des soignants du National Health Service (NHS), s’opposant à une éventuelle vaccination obligatoire anti-covid et se rangeant du côté du comité de la Chambre des lords.

Tout en insistant sur l’existence de la maladie, ces médecins et soignants relèvent les critiques déjà énoncées maintes fois au sujet de ces vaccins : la courte durée des études randomisées sur les vaccins ; la vaccination des groupes placebo après quelques mois ; le manque de participants aux études au-delà de 6 mois (que 7% du nombre initial) ; le manque cohérence entre les données réelles au Royaume-Uni et en Israël d’une part, et les données d’études d’autre part, où les cas parmi les doublement vaccinés est important, suggérant un effet éphémère des vaccins ou des biais de procédures ; le manque d’études sur les doses de rappel ; l’existence d’effets secondaires sérieux, qui ont mis plusieurs mois à être découverts ; le manque d’études sur l’effet de la technologie ARNm sur des groupes à risque, tels les maladies auto-immunes ; le rapport bénéfice-risque négatif pour les jeunes et les personnes rétablies, qui de plus présentent une immunité à long terme ; le manque de preuves que les vaccins empêcheraient la transmission.

Les soignants concluent en insistant sur l’importance de l’autonomie du patient et du droit à l’intégrité de son corps. Considérant tous les manquements quant à l’efficacité et la sûreté vaccinale, aucune coercition ne peut se justifier.

 

Par Colin Meier, journaliste citoyen indépendant et correspondent pour l'Allemagne chez BAM!


[1] https://www.bmj.com/content/375/bmj.n2957

[2] https://committees.parliament.uk/publications/7989/documents/82445/default

[3] https://www.bmj.com/content/375/bmj.n2957/rr-1

Source Photo :
https://www.flickr.com/photos/uk_parliament/2701203040