Interpellation citoyenne contre le port du masque à l’école

Santé
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Ce jeudi 20 janvier, deux citoyennes ont interpelé le Conseil communal d’Uccle sur l’obligation du port du masque dans l’enseignement primaire. Le port du masque à l’école est une mesure injustifiée, selon Sabine Moens de Ferning et Laurence Vandeputte. Elles ont interpellé le bourgmestre et les échevins lors du dernier Conseil communal. Pour leur intervention, elle se sont appuyées sur plusieurs sources, allant de l’OMS aux Droits de l’Enfant.

« De nombreuses études établissent aujourd’hui à suffisance les dommages sur le développement cognitif et psychologique qu’une telle mesure peut engendrer chez les jeunes enfants » : les deux citoyennes ont dressé la liste des effets indésirables liés au port du masque « dans le grand public, par des personnes en bonne santé » et que l'OMS a recensés : risque potentiellement accru d'autocontamination dû au fait de manipuler un masque facial puis de se toucher les yeux avec des mains contaminées, mal de tête et/ou difficultés respiratoires possibles, problèmes dermatologiques, difficulté de communiquer clairement.

Pourquoi ne pas ventiler, à la place ?

Les deux femmes se sont également référé à l’analyse du blog #covidrationnel, qui publie la recommandation du GEMS « d‘équiper les écoles de quelques appareils simples, portatifs, de mesure du CO2 » ainsi que celle de la Fédération Wallonie-Bruxelles d’aérer les classes. Cette analyse conclut en ces termes : « la ventilation devrait être LA mesure non-pharmaceutique prioritaire. Contrairement à toutes les mesures mises en avant jusqu’à présent, aération et ventilation n’entraînent pas d’effets secondaires dommageables sur l’éducation, le vivre ensemble ou l’activité économique ».

Les deux auteures de l’interpellation citent également l’article 3 de la Convention des Droits de l’Enfant : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, (…) l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ».

Trois questions sans réponse claire

Elles concluent leur interpellation sur trois questions – qui n’ont évidemment pas reçu de réponse claire :

  • Vu les dangers potentiels du port du masque sur les jeunes enfants, comment l’échevinat de l’enseignement peut-il décider d’infliger ces mesures dans les écoles communales d’Uccle qui sont sous sa responsabilité ? Quelles sont les raisons pour lesquelles l’échevinat, voire le Collège, n’a pas opté pour le principe de précaution évoqué ci-dessus ?
  • La commune d’Uccle, représentée par les Bourgmestre et Echevins, est-elle prête à porter la responsabilité financière de tout dégât cognitif éventuel du port du masque sur des jeunes enfants scolarisés dans les écoles communales ? Si oui, quelle procédure a-t-elle prévue et en a-telle fait part aux parents ?
  • Comment la commune explique-t-elle pouvoir enfreindre les règles du Codeco pour la culture et ne pas en faire de même lorsque l'on touche au bien-être des enfants et à la défense de leur intégrité physique et psychique ?

À des fins d’inspiration pour d’éventuelles démarches similaires dans d’autres communes, BAM! publie in extenso le texte de l’interpellation en tribune [1].

 

Par Thérèse Leblanc, journaliste à BAM!


Lien vers la tribune dans BAM!:
https://bam.news/tribune/interpellation-citoyenne-uccle/

Source Photo :
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