Vaccins ARN : les leçons tirées des essais cliniques et de la campagne de vaccination

Santé
Typography
  • Smaller Small Medium Big Bigger
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Ce 24 janvier, la plateforme de publication scientifique Cureus publiait un article fouillé sur la vaccination ARN.
Celui‑ci énumère
tout ce qui a été anormal, dissimulé, frauduleux et méthodologiquement erroné dans la démarche de mise sur le marché et de généralisation “forcée” de la vaccination ARN.

L'article se présente comme une analyse critique et approfondie des essais de vaccination contre le COVID‑19, mettant en évidence à la fois les réalisations et les défis rencontrés lors du développement, de l'autorisation et de la distribution des vaccins à ARNm contre le COVID‑19. L'article est notable pour sa revue exhaustive de la littérature existante, y compris les études récentes qui mettent en lumière les lacunes et les omissions tant dans les premiers essais cliniques que dans les dissimulations ultérieures de résultats.

Les auteurs de cet article, parmi lesquels figurent Stephanie Seneff et Peter McCullough, sont connus pour leur position critique envers les campagnes de vaccination anti‑Covid. Ils ont souvent été au centre de controverses pour leurs opinions, ce qui rend leur travail sujet à débat dans la communauté scientifique. Cependant, la publication de leur revue dans un journal associé à la famille Nature ajoute un niveau de reconnaissance académique qui pourrait atténuer certaines critiques.

Reprenons les points importants.

1. Rapidité du processus d'autorisation

Le développement et l'autorisation des vaccins à ARNm contre le COVID‑19 ont été réalisés à une vitesse sans précédent. Alors qu'il faut normalement environ 10 ans pour développer un vaccin antiviral, les vaccins contre le COVID‑19 ont été autorisés en seulement 7 mois, battant le record historique de 4 ans établi par le vaccin contre les oreillons de Merck en 1967. Cette rapidité soulève des inquiétudes quant à l'évaluation complète de l'innocuité des vaccins sur le long terme, y compris les risques de maladies auto‑immunes et de cancer.

2. Absence de tests pour les rappels

L'impossibilité de réaliser des essais cliniques pour les doses de rappel compromet la compréhension de leur efficacité et de leur sécurité.

3. Conception des essais cliniques

Les objectifs des essais cliniques se sont principalement concentrés sur la réduction de l'infection symptomatique, plutôt que sur des critères plus significatifs tels que la réduction de la mortalité ou des cas graves. Cette lacune doit être mise en perspective avec des exemples historiques tels que les vaccins contre la polio en 1955 et la grippe en 1976 et 2009, pour lesquels les infections post‑vaccination et la transmission n'avaient pas été adéquatement contrôlées, soulignant l'importance de ces mesures dans l'évaluation de l'efficacité vaccinale..

4. Intérêts économiques

L'article examine comment les intérêts économiques ont pu influencer la prise de risque dans le développement et la distribution des vaccins. La cession de la responsabilité aux États acheteurs par les compagnies pharmaceutiques allège les conséquences financières pour ces dernières, tout en posant des questions sur la prise de décision en matière de santé publique.

5. Terminologie et sécurité

Le terme "vaccin" utilisé pour désigner les produits à ARNm soulève des problèmes de confusion, car ils ont été initialement conçus et testés pour des traitements de cancers en stade avancé, et non pour une population saine. Cette approche, relevant davantage de la thérapie génique que de la prophylaxie vaccinale traditionnelle, amène à questionner la pertinence de la terminologie et les implications potentielles en termes de sécurité et d'efficacité pour une utilisation de masse.

6. Contrôle de toxicité

L'article soulève l’absence complète de contrôle de l’immunogène produit par l’organisme “vacciné” et de la toxicité maintenant connue et documentée de cet immunogène (Spike) ainsi que de ses effets imprévisibles.

Omissions et dissimulations

Cette revue approfondie et largement citée offre une analyse critique des premiers essais cliniques sur les vaccins contre le COVID‑19, mettant en évidence des omissions et des dissimulations significatives.

Elle constitue une contribution importante à l’examen objectif de la vaccination anti‑Covid et devrait contribuer à percer les carapaces du monde scientifique et médical.

Toutefois, il faut noter que de nombreuses informations étaient parfaitement connues avant la crise sanitaire. Le fait que certains scientifiques souffrent d’amnésie ces dernières années soulève des questions sur leurs compétences ou leur probité.

 

Pr Bernard Rentier, virologue et recteur honoraire de l'Université de Liège

Marc‑Henri Wouters, journaliste pour BAM!

 

Lire l’article de Cureus en anglais:

COVID‑19 mRNA Vaccines: Lessons Learned from the Registrational Trials and Global Vaccination Campaign | Article

 

 

Cureus[1] est une revue médicale en accès libre (Open Access), disponible exclusivement en ligne, faisant partie du groupe Springer Nature. Elle accepte des articles originaux ou de synthèse, des rapports techniques ou de cas cliniques, ainsi que des éditoriaux couvrant plus de 60 spécialités médicales.

L'accès aux publications est libre et gratuit dès leur mise en ligne. Les articles sont soumis à une évaluation par les pairs avant publication et peuvent être évalués par un large éventail d'utilisateurs après publication. Chaque article reçoit une évaluation post‑publication nommée 'Scholarly Impact Quotient'.

Cureus est référencé dans PubMed, un moteur de recherche gratuit donnant accès principalement à la base de données MEDLINE de références et résumés sur les sciences de la vie et les domaines biomédicaux, et est aussi indexé dans le Web of Science et archivé dans PubMed Central.

 

 


 

Illustration de BAM!

[1] About Cureus