La vraie liberté (an 2 de l’ère covid)

Tribune
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A l’occasion de la conférence de presse de ce vendredi 23 avril, comme lors des conférences de presse précédentes, Monsieur De Croo s’est efforcé de nous vendre sa politique vaccinale pour de la «liberté». C’est indigne.

    Une liberté conditionnelle n’est pas une vraie liberté.

    Une liberté surveillée n’est pas une vraie liberté.

    «Faites-vous vacciner» a-t-il martelé. Et il a justifié cette injonction en indiquant que se faire vacciner revenait à agir «pour sa propre liberté» et aussi «pour la liberté des autres». Message implicite : si vous décidez de refuser la vaccination, vous privez les autres de leur liberté. Un odieux chantage. Présenter les choses de cette façon relève à la fois de la manipulation et du mensonge.

    Manipulation, parce que c’est mettre une grosse pression affective sur les personnes que de leur suggérer que leur choix (supposé libre) va impacter négativement les autres. C’est une façon de supprimer, de facto, la liberté de choix. C’est engendrer un conflit de loyauté. C’est introduire un facteur clivant, avec une situation de double lien. Si je choisis de me faire vacciner quand même, alors que je ne le souhaite pas, je me nie moi-même. Mais si mon choix est de ne pas me faire vacciner et que je reste fidèle à moi-même, à mon choix, alors, selon ce que présente M. De Croo, je fais du tort aux autres. Comment sortir de cette impasse destructrice?

    En réalité, la question ici n’est même pas de considérer si le vaccin est une bonne chose ou une mauvaise. La question n’est pas de savoir si on est pour ou contre. Chacun en décidera pour lui-même en conscience. La question est qu’il faut qu’il y ait le choix. Un vrai choix, relevant d’un consentement libre et éclairé, un choix qui relève vraiment de la conscience de chacun, sans aucune sorte de suggestion ni de sujétion. Cela suppose de pouvoir être informé valablement, de façon rigoureuse et objective, et cela, hélas, ce n’est plus possible actuellement via les médias officiels, au vu de la désinformation qui y règne. Les sites que le gouvernement a mis en place pour «informer» la population, type «jemevaccine.be», font de la «sensibilisation orientée» pour forcer l’acquiescement. Une solidarité non choisie n’est qu’une pseudo-solidarité. Un consentement forcé, sous pression, n’a rien d’un réel consentement. Si la politique sanitaire de M. De Croo ne permet pas de réel choix en matière vaccinale, elle bafoue nos droits fondamentaux et inaliénables, à commencer par notre droit à la santé.

    Mensonge, parce que cette politique de la vaccination massive nous conduit à une dépendance. Dépendance par rapport à l’industrie pharmaceutique, à son bon vouloir, à sa capacité à nous fournir des vaccins, aux prix qu’elle fixe, aux conditions contractuelles qu’elle exige et qu’elle exigera dans le futur. Dépendance sanitaire aussi, induite par une politique exclusivement centrée sur le virus, qui nous met à la merci de ses incessantes mutations. L’épidémie de «triple mutant» B.1.617 qui sévit actuellement en Inde n’a plus grand chose à voir avec l’épidémie du mois de mars de la même année. Le virus initial s’est transformé. Si nous persistons dans une telle vision de notre santé, nous aurons sans cesse besoin à l’avenir de nouveaux vaccins, au rythme où se développeront les nouveaux variants, nous aurons besoin a minima de rappels des vaccins, de doses supplémentaires, etc. Ces dépendances sont le contraire de la liberté. Une autre vision de la santé est nécessaire, tout comme est nécessaire une autre vision de la gestion épidémique.

    Ajoutons à cela que cette soi-disant «liberté retrouvée» que nous annonce Monsieur De Croo, va être assortie d’une surveillance et d’un contrôle permanent, sous la forme d’un passeport vaccinal. Ce dispositif a été validé au niveau européen et est à l’étude en Belgique dans le cadre du projet de loi «Pandémie». Là aussi, tout le contraire d’une authentique liberté. On peut voir ce qui a été mis en place, par exemple, en Chine ou en Israël. Le projet de loi «Pandémie», qui prévoit de scanner les plaques d’immatriculation pour un meilleur contrôle de la circulation aux frontières, qui envisage le port d’un bracelet électronique pour les personnes en quarantaine, qui prévoit la mise en place de QR codes rouge/vert pour l’entrée des restaurants et des salles de spectacle, risque bien de signer l’arrêt de mort de nos libertés.

    La soi-disant liberté que nous fait miroiter M. De Croo n’est donc qu’une liberté surveillée et une liberté conditionnelle.

    Comment se fait-il, comment est-il seulement possible, que M. De Croo, qui devrait être le premier gardien de notre démocratie, la piétine chaque jour davantage? Comment se fait-il qu’au lieu de la protéger et de la défendre, il ne cherche qu’à l’écraser? Comment est-il possible qu’il en soit venu, sous couleur de veiller sur notre santé, à travailler à ce point contre nous, les citoyens de ce pays?

    La liberté conditionnelle, c’est ce qu’on octroie à des prisonniers qui n’ont pas terminé de purger leur peine. Cela permet de faire un peu de place dans les prisons. Les prisonniers en liberté conditionnelle ne sont pas libérés. Ils restent des prisonniers. Pas libres de leurs allées et venues, surveillés. Exactement ce que nous sommes. Nous sommes des prisonniers.

    Voulons-nous le rester? Voulons-nous vraiment fouler aux pieds nos libertés au nom de la lutte contre un virus? Qu’attendons-nous pour dire non? Qu’attendons-nous pour reprendre le pouvoir qui, en démocratie, nous appartient légitimement? Ne laissons pas notre démocratie partir en lambeaux, ne la laissons pas se noyer. N’autorisons personne à l’enfoncer à coup de contre-vérités ou d’affirmations fallacieuses.

 

Par Balkis


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

 

Source photo :
https://www.qwant.com

 

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Balkis

Enseignante en Lettres anciennes, je cherche à transmettre à mes élèves des connaissances et une sagesse venues de loin ; j’essaie de leur ouvrir des portes, de les éclairer, de leur montrer comment élargir le champ de leur conscience. J’aimerais les voir devenir des femmes et des hommes honnêtes, résolus, tolérants, aimants, lucides. Je pratique la mosaïque, que je vis comme l’art de rassembler ce qui est épars, pour créer l’unité. L’assise zen habite mon quotidien et l’irrigue. Le zen, c’est l’art d’observer le rien en se laissant traverser par les siècles, en les écoutant respirer. Je me sens intensément vivante, créatrice, et je chemine, en recherche constante de Beau, de Vrai, de Juste. Contre toutes les formes d’obscurantisme, contre tout ce qui voile la lumière, je me sens militante et engagée. J’aime les oiseaux, leurs chants, leur légèreté, leur liberté. J’essaie de me rappeler chaque jour qu’ils vivent dans le Souffle, un univers sans murs, sans portes, sans cloisons, qui est aussi le nôtre.